Lycéens, étudiants, salariés … même combat ! – Tract du Comité Jeunes NPA Nancy – 24 novembre 2009

Lycéens, étudiants, salariés … même combat !

Après que les lycéens aient fait reculer Darcos l’an dernier, c’est avec un esprit revanchard que le gouvernement sort un nouveau projet… de réforme !

Celui ci se met en place dans un contexte déjà chargé : 16 000 suppressions de postes de profs et un nombre record de problèmes d’inscriptions dans les lycées. Mise en place de flics dans les lycées (brigades spécialisées). Et Chatel reste ambigu sur le caractère national du Bac… restera-t-il le même partout à terme ? On peut sérieusement en douter, sachant que les bahuts géreront eux-mêmes les 2 heures d’aide personnalisée par semaine (qu’ils devront se débrouiller pour caser dans les emplois du temps), que le ministère ne dit rien sur le passage des épreuves de langues au Bac (Sarkozy ayant annoncé des épreuves orales potentiellement différentes selon les lycées). Et il ne faut pas se leurrer sur les soi-disant « nouvelles options » : avec un budget 2010 qui n’augmente pas. Comment croire que tous les lycéens auront accès aux « grands enjeux du monde contemporain », au droit, à l’informatique et société du numérique, et ce quel que soit leur bahut ?

Du côté des facs, un nouveau rapport sur la masterisation est paru la semaine dernière. Il confirme la volonté du gouvernement de faire disparaître les IUFM et de s’attaquer aux concours de l’éducation. Concrètement, les concours des IUFM passent du niveau licence au niveau master. Sous couvert d’élever le niveau de qualification, le contenu de la formation sera affaiblie. Cela aura pour conséquence que nous devrons financer une année supplémentaire à notre charge. De plus, Chatel a annoncé que les concours se passeraient durant le M2, ce qui signifie qu’en un an, il faudrait passer le concours, rédiger le mémoire, faire son stage (et d’abord en trouver un), le tout sans être rémunéré puisque le statut de fonctionnaire stagiaire disparait. La volonté à terme sera de casser le statut de fonctionnaire en remplaçant les profs par des contractuels précaires qui n’auront eu que le master.

La volonté du gouvernement est claire : faire baisser le coût du travail en cassant nos diplômes, seules protections collectives sur le marché du travail. Le BEP supprimé, le Bac différent à terme d’un lycée à l’autre, le passage du diplôme standard, pour un emploi décent, de la Licence au Master… et l’instauration d’un livret de compétences individuelles qui remplacera les diplômes ouvre la porte à la concurrence généralisée entre les salariés. De plus, l’Etat n’assure plus l’accès à une éducation de qualité pour tous. Les facs sont désormais financées à la performance et non en fonction de leurs besoins. Il fait par ailleurs des économies en supprimant des milliers de postes de profs de la maternelle à l’Université chaque année.

Mardi 24 Novembre, l’ensemble de l’éducation, les lycéens ainsi que les travailleurs du CROUS seront en grève à l’appel de leurs syndicats. La manifestation se terminera en rejoignant celle des postiers également en grève pour défendre le service public. C’est la première journée d’action de l’année pour les lycéens, les étudiants et les salariés… organisons nous pour qu’elle ne soit pas la dernière !