La casse de l’éducation se poursuit et la lutte aussi !

Malgré le report de la réforme Darcos l’année dernière grâce a une mobilisation massive des lycéens, le nouveau ministre de l’éducation nationale Luc Chatel propose une nouvelle réforme sur les bases de l’ancienne. Celle ci reprend la volonté du gouvernement d’une logique a court terme de réduction du budget et a long terme de sélection et d’individualisation des parcours.

Cela passe dans un premier temps par la suppression de 135OO postes pour l’année 2OO9 et 8OOOO prévues d’ici 2O12. Cette mesure entraîne donc des classes surchargées entre 35 et 4O élèves par classe et donc un enseignement considérablement dégradé avec des profs débordés et moins d’accompagnement individualisé. Ces suppressions entraînent également la disparition de certaines matières avec des postes non remplacés comme certaines langues ou les matières artistiques. Ces mesures rentrent donc parfaitement dans la logique gouvernementale qui baisse le budget de l’éducation nationale et dégrade la qualité de l’enseignement.

Dans un second temps c’est une réelle logique de sélection qui apparaît, le gouvernement voudrait nous faire croire qu’il développe l’aide individualisée en supprimant des heures de cours pour les remplacer par des heures d’approfondissement pour les bons élèves et des heures « d’orientation » pour les élèves en difficulté. Doublée de la suppression des redoublements, cette mesure marque la volonté du gouvernement de professionnaliser les parcours, de réduire le niveau de connaissances en supprimant des heures de cours et de sélectionner les élèves scolairement et socialement.

Dans un troisième temps, c’est une logique d’individualisation des parcours qui apparaît avec la suppression du bac national. En effet, le gouvernement prévoit la mise en place d’un enseignement basé sur un tronc commun de seulement quatre matières obligatoires et le reste sous forme d’options. Ces options ne seront évidemment pas les mêmes selon les établissements et selon le budget qu’ils ont a leur disposition. Nous arriverons donc sur le marché du travail avec un bac dont la valeur sera différente pour chacun d’entre nous et ne nous garantira pas a tous les même chance. Cela creuse donc encore un peu plus les inégalités a la fois scolaires et sociales.

La réforme Chatel menace donc assurément d’une baisse de la qualité de l’enseignement, mais plus grave le renforcement de la professionalisation des parcours, et le creusement des inégalités scolaires et sociales, et surtout a une casse du bac national.

La semaine dernière près de 400 lycéens ont montré leur colère contre ces réformes au Mans il faut que nous soyons encore plus nombreux jeudi !

Le ministre Luc Chatel venant nous rendre une petite visite au Mans jeudi 3 décembre et cette date ressortant également comme date de mobilisation nationale :

Tous en assemblée générale le mardi 1er décembre et tous dans la rue le jeudi 3 décembre (9H30 Prefecture) contre la réforme Chatel.