Combattre la répression et le tout sécuritaire ? Une question de rapport de force !

Aujourd’hui, la politique du gouvernement c’est « la tolérance zéro » avec des mesures sécuritaires et répressives au nom de notre sécurité : face aux violences faites aux femmes, la mesure phare est le bracelet électronique pour les hommes violents au lieu de renforcer l’aide aux victimes ; face à la violence scolaire, on met des flics dans les lycées ; on attaque des grévistes en justice et on licencie des syndicalistes. Dernièrement, le couvre feu pour les moins de 13 ans et la criminalisation des familles des mineurs arrêtés par la coupe des allocations familiales montre bien la volonté de réprimer les jeunes et les plus pauvres. L’insécurité, c’est leur système capitaliste qui licencie, détruit tous nos acquis sociaux, précarise et expulse des sans-papiers.

Ils veulent nous faire taire !

On se rappelle de la bavure policière à Clichy-sous-Bois en 2005 et de la provocation de Sarkozy avec sa déclaration du « karchër » qui ont entraîné la révolte de nombreux jeunes. Le gouvernement a déployé un arsenal répressif puissant et instauré l’état d’urgence pour rafler les banlieues et mettre plusieurs dizaines de jeunes en prison.

En 2005, le mouvement lycéen a été systématiquement réprimé à coup de matraque, d’arrestations et de procès. Un mouvement unitaire de défense collective s’est alors organisé pour dénoncer la répression et la criminalisation du mouvement social, organiser des collectes d’argent pour rembourser les frais de justice et pour populariser la lutte. Et depuis, à chaque fois que les lycéens ou les étudiants se mobilisent, l’état envoie ses chiens pour nous faire taire.

S’organiser pour lutter contre la répression

Pour lutter contre la répression déployée par l’état pour étouffer toute révolte, une bonne défense juridique ne suffit pas, il s’agit toujours de construire un rapport de force. Le moyen le plus efficace de lutter contre la répression est que les luttes prennent en charge leur propre défense et qu’elles soient massives : c’est le nombre qui fait notre force face à leur violence et leur mépris.

Nous devons unir nos forces au-delà des divergences entre les organisations syndicales, politiques ou associatives pour soutenir les luttes et les populariser. La répression est une vraie attaque et un outil de contrôle et de domination de notre camp social. Notre force c’est l’indignation et la lutte collective.

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Articles/formation d’avril 2010 au sujet de la répression et du sujet de l’insécurité