Communiqué de presse Notre Dame des Landes – 30 octobre 2012

Ce matin, depuis 8 h, des centaines de gardes mobiles tentent d’expulser
les habitants du lieu-dit la Saulce à  Notre Dame des Landes et rencontrent
une résistance déterminée de la part de dizaines de personnes, certaines
installées dans des cabanes dans des arbres, d’autres derrière des
barricades construites pendant le week-end sur la D81.

Au moins trois opposant-e-s ont été blessés par des tirs de flash-ball ou
de grenades assourdissantes lors des charges. ‘Je constate qu’encore une
fois, la république utilise des armes offensives pour mater la
résistanceè? déclaré Gaà«l, présent sur place lors des charges.

Contrairement à  ce qui a pu être annoncé, le Sabot, lieu de maraà®chage
occupé collectivement lors d’une manifestation le 7 mai 2011 ainsi que les
lieux environnants et notamment les Cent Chênes et le Far West ne sont pas
expulsés.

Ce mardi, le COPAIN 44 (Collectif des Organisations Professionnelles
Agricoles Indignées par le projet d’aéroport) a appelé à  rejoindre le
Sabot pour participer à  cette lutte contre la destruction des terres. Plus
de deux cent personnes et des tracteurs sont déjà  présentes devant la
mairie de Notre-Dame-des-Landes, et vont essayer de rejoindre le Sabot.

“Ils nous jettent à  la rue, donc on assume et on l’occupe ! En occupant la
route, on créé un moment éphémère dans cette lutte contre l’aéroport Grand
ouest. Un moment de rencontre pour celles et ceux qui participent à  cette
lutte, un moment pour montrer que même si des maisons sont expulsées et
détruites, ainsi que des jardins collectifs et des potagers, cela n’entame
en rien notre détermination.” annonce un texte écrit ce week-end à 
l’occasion de la construction des barricades sur la D81.

“Contrairement aux déclarations du sous préfet, M. Lapouze, annonçant le
mouvement de résistance à  Notre Dame des Landes ‘fini’, nous sommes de
plus en plus nombreuses et nombreux à  nous engager pour la protection de
ce magnifique bocage, et plus généralement pour lutter contre la logique
sous-jacente à  ce type de projet. Pendant tout le week end, des centaines
de personnes sont arrivées pour apporter leur soutien, nourriture,
vêtements, et matériel, pour participer à  cette lutte et pour s’installer
pour les semaines et les mois à  venir.” a déclaré Camille Giloin, 34 ans.

Une manifestation de réoccupation est d’ores et déjà  prévue samedi 17
novembre au départ d’un bourg proche de la ZAD.

Contact presse : 06 65 67 76 95 / zad@riseup.net