Les voeux de Hollande: Sois jeune et tais-toi !

Le président de la république a profité de ses vœux pour annoncer une série de mesure sur la question de l’emploi et du chômage. Dans cette allocution, c’est une attaque sans précédent contre le code du travail et notre avenir : le message est clair ce qu’il nous promet c’est la précarité à vie !

La casse des 35 heures : travailler plus en étant plus précaire !

Dans la réforme annoncée par le gouvernement et surtout prôné par le MEDEF, Hollande a annoncé une flexibilité supérieure des 35 heures. C’est à dire que les entreprises pourront imposer un temps de travail supérieur aux salariés par des accords d’entreprises sans forcément respecter le code du travail. Cette échelle est largement défavorable aux salariés, puisque les patrons règnent en maître dans les entreprises et peuvent par ce biais imposé leurs volontés sans qu’ils ne puissent y avoir d’opposition institutionnelle, surtout que cela peut être validé uniquement par un délégué représentant de 30% des salariés. La démocratie dans les entreprises, le patron a tous les droits et la majorité doit se plier à sa volonté. Il est même prévu, en cas de plan de « sauvegarde de l’emploi », qui reste à la décision du patron sur s’il s’agit d’un tel plan, d’imposer des mesures qui vont à l’encontre du contrat de travail aux salariés

C’est donc un cadeau en or que fait le gouvernement au patronat. Pour les salariés c’est une augmentation du temps de travail et si on refuse, c’est le licenciement !

La lutte contre le chômage : en s’en prenant aux chômeurs et à nos droits !

Ces mesures sont annoncées au nom de la lutte contre le chômage qui touche près de 6 millions de personnes aujourd’hui. Les mesures annoncées ne résoudront rien, bien au contraire et s’accompagne d’attaque contre les travailleurs privés d’emploi.

L’augmentation du temps de travail ne vise pas à permettre d’embaucher plus, mais justement d’avoir moins de salariés.

Est ce qu’un patron emploiera plus de salariés s’il peut en faire travailler moins pour produire autant voir plus ? Bien sûr que non !

Baisse des allocations chômages :

C’est la mesure préconisée par la « Cour des comptes » et reprise par le gouvernement. Alors qu’aujourd’hui le chômage est imposé à 6 millions de personnes, Hollande veut réduire leurs indemnités au nom des économies budgétaires. Les annonces sont les suivantes : diminutions des indemnités, diminution du temps où l’on touche ces indemnités et une diminution de la prise en compte du temps travaillé … C’est à dire qu’au moment où le chômage est le plus important et que les prix ne cessent d’augmenter, le gouvernement annonce une diminution de nos possibilités de « survivre » pendant une période de chômage !

Il fait pas bon d’être jeunes : le gouvernement prévoit des indemnités de licenciements réduits pour les jeunes, c’est vrai qu’un jeune sans emploi sans sort très bien, sûrement car on est habitué à faire du camping ?

La formation des chômeurs : du vent pour les statistiques !

Une des autres annonces est l’ouverture de 500 000 formations pour les chômeurs. Celle-ci n’auront pas forcément de lien avec les secteurs qui recrutent et surtout selon les statistiques seulement un tiers débouche sur un emploi, souvent précaire et de courte durée. L’objectif est juste de pouvoir diminuer le nombre de chômeurs comptabilisé dans les statistiques.

Attaque contre les salariés, cadeaux au patronat !

Dans ce florilège d’annonce, c’est surtout le patronat qui a de quoi sourire en plus d’avoir plus d’emprise sur nos vies et la possibilité de nous exploiter à merci, Hollande leur offre encore plus de cadeaux. Il pérennise les 40 milliards d’euros du Crédit impôt compétitivité emploi sans aucune obligation d’employer des salariés, il maintient le crédit impôt recherche qui s’élève à plus de 6 milliards d’euros alors qu’il est prouvé que la majorité de ses fonds sont utilisés pour organiser la fraude fiscale en les plaçant dans des paradis fiscaux.

A cela s’ajoute les 60 à 80 milliards d’euros, au bas mots, de fraudes fiscales des entreprises que le gouvernement ne veut surtout pas combattre en rejetant toutes les mesures qui visent à les limiter voir même les interdire.

Finalement, le gouvernement s’attaque aux jeunes et aux salariés, à nos droits et notre avenir, pour conforter les profits des grandes entreprises et des patrons qui eux ont la possibilité de nous imposer leur choix !

Pour nos droits et notre avenir : organisons la riposte des jeunes et des salariés !

Alors que nous étions déjà présentés comme la génération de la crise, de celle qui vivra moins bien que celle de ses parents. Le gouvernement accentue en voulant nous imposer d’être précaire toute notre vie !

Pourtant, ce sont bien les jeunes et les salariés qui font fonctionner la société et sont son avenir. Sans salariés, aucune entreprise ne peut fonctionner ; par contre sans patron, les salariés sont capables de la faire fonctionner et même bien plus.

Aujourd’hui contre ce gouvernement et les volontés du patronat, nous n’avons rien à attendre d gouvernement et des institutions. Il faudra compter sur nos propres forces. Aujourd’hui le gouvernement et tous les partis du FN au PS soutiennent ces mesures et surtout sont d’accord pour tenter de faire taire les jeunes et les salariés par tous les moyens possibles, à l’exemple de la condamnation des salariés de Goodyear à 9 mois de prison pour avoir défendu leurs emplois.

Notre force c’est celle du nombre et des salariés !

Pour s’opposer à ces attaques et les autres, il faut compter sur nos propres forces. Les jeunes et les salariés, nous sommes la majorité de la population, ceux qui font tourner la société. Notre force résidé dans cette simple chose, nous pouvons à tout moment bloquer l’économie et cette société : en nous organisant, en descendant dans la rue et nous mettant en grève. C’est une mobilisation générale qu’il faut préparer pour empêcher la casse du code du travail et donc la casse de notre avenir. Derrière ces annonces, ce qui se joue c’est la possibilité simple de pouvoir avoir le droit à un emploi qui nous permet de vivre et ne pas être précaire toute au longe de notre vie ! Alors tous ensemble, lycéens, étudiants, chômeurs et salariés : tous dans la rue et dans la grève contre le gouvernement !

Ce qu’on ne nous dit pas sur le chômage !

Le chiffre est historique, on compte 6 millions de chômeurs en France, selon les statistiques, ce qui cache un nombre plus important et exclu les travailleurs les plus précaires qui n’ont pas de quoi vivre.

Le gouvernement essaie tout simplement de faire peser la responsabilité du chômage sur les salariés, comme si c’est nous qui décidions de ne galérer en ne trouvant pas d’emploi ? Il explique qu’il faut mieux se former, travailler plus… La réalité est que c’est le patronat qui ne veut pas embaucher et qui profite de pouvoir faire travailler plus, produire plus avec moins de salariés. Les grandes entreprises font des profits records, le gouvernement leur offre des cadeaux approchant plus de cent milliards d’euros chaque année et elles n’embauchent pas ! Ce n’est donc pas la faute de nos formations ou de notre volonté mais bien celle du MEDEF, du gouvernement et du patronat de nous maintenir dans une précarité extrême.

Pour nous, il est nécessaire d’inverser la situation :

– Diminuer le temps de travail et le répartir entre toutes et tous

– Augmenter les salaires pour permettre à toutes et tous de vivre dans de bonne conditions

– Imposer l’égalité salariale entre les femmes et les hommes

– Mettre fin aux contrats précaires et interdire les licenciements