Justice, police… et mouvement contre la loi travail !

Tout le monde a vu les images de la voiture de police incendier lors d’une manifestation, tout le monde a assisté à la cérémonie officielle des policiers blessés… Tout cela avait des objectifs politiques : affermir le soutient de la population à la police, décrédibiliser les manifestants et surtout servir les personnes arrêtés sur un plateau à la police.

La justice expéditive pour garder le contrôle.

Bientôt 3 mois de mobilisation contre la loi travail, dès le début le gouvernement a décidé de faire taire la contestation car il sentait bien que tout pouvait déraper pour lui. Le nombre de manifestant ou gréviste arrêté est impressionnant. Les procès ont commencé le 9 mai et court déjà jusqu’en septembre. Tout est bon pour poursuivre en justice : participation à des manifestations interdites, collage sur une université, envahissement d’un conseil municipal, rébellion ou non d’ailleurs contre la police…
Dans le Nord, c’est Antoine, un militant de la CGT D’abord placé en garde à vue, puis en ayant refusé de passer en comparution immédiate afin de pouvoir se défendre convenablement. Il a été mis pour cela en détention provisoire le 19 mai… et ce jusqu’à la date prévue pour son procès le 9 juin prochain !
L’autre exemple est une étudiante d’Amiens qui est poursuivi et risque 5 ans de prison pour avoir occupé un conseil municipal.

Les peines encourues sont incroyables, le zèle de la police à faire du chiffre explique cette situation. Ils veulent des arrestations et pour éviter une grogne trop importante dans le rang des flics, le gouvernement valide les poursuites judiciaires pour donner des manifestants en pature.

Créer des coupables mais il y a des failles…

Le cas qui fait la une des médias est l’affaire de la voiture de police brûlée. Les images ont tourné en boucle : une voiture de police incendiée, un flic en larme lors d’une pseudo remise de médaille… L’emballement médiatique et du gouvernement avaient un but : livrer des manifestants à la justice et en faire des coupables idéales.
Mais pour le gouvernement et la police, il y a une grosse épine dans le pied car les dossiers sont vides. Les personnes accusées ont été reconnu sur les lieux par un témoin qui finalement se trouve être un policier infiltré, pour la blague peut être les a-t-il remarqués dans le rétroviseur de la voiture en l’attaquant lui même ? Ils ont été reconnus mais pas comme ceux s’en prenant à la voiture de flic.
Bref le dossier est vide, les inculpations son bidons et trois des quatre sont relâchés faute de preuve… Même la justice n’est pas dupe de la situation, pourtant elle ne fait pas parti des meilleurs alliés des jeunes et des travailleurs.

Les syndicats de police… pour la condamnation sans accusation

Après leur libération, les syndicats de police Alliance et FO ont réagit en expliquant qu’il ne comprenait pas la décision, qu’il faudrait les détenir de manière préventive…Même si la justice juge qu’il n’y a pas de quoi le faire car les dossiers sont vides.
Cette situation est révélatrice d’un climat ambiant : la police veut frapper et arrêter le plus possible mais elle veut que la police suive de A à Z leurs actions peu importe les preuves, peu importe la présomption d’innocence… Car pour eux la logique est simple la culpabilité est là quand on manifeste, quand on brave l’état d’urgence et quand on brave l’autorité de l’Etat dont ils sont le bras armé !

Plus que jamais il faut faire face tous ensemble face à cette situation : s’organiser pour éviter les arrestations, faire valoir ses droits de manières collectives, refuser la comparution immédiate et montrer notre unité ; si vous touchez à l’un d’entre nous c’est à tous les jeunes et travailleurs que vous vous en prenez !
Exigeons l’arrêt des poursuites, la relaxe et la libération des manifestants inculpés qu’ils soient lycéens, étudiants, chômeurs ou salariés !