Écoles d’art : en lutte contre l’austérité !

Article du n°13 de Révolutionnaires (25 avril 2024)

Depuis le début de l’année, des mobilisations éclosent dans les écoles d’art. À Angoulême, Caen, Lyon, ou Tours, Angers et Le Mans (regroupées dans l’école TALM), les étudiantes et étudiants, parfois rejoints par le personnel, se sont mobilisés contre le manque de moyens, la hausse des frais d’inscription ou encore la fermeture de formations. Ces mobilisations font suite à un mouvement qui s’est déroulé l’an passé, simultanément à la bataille des retraites. Ce mouvement avait fait émerger une coordination nationale étudiante (CNE) entre écoles d’arts, d’architecture et universités.

Cette année encore, les étudiantes et étudiants se sont saisis de tous les outils pour mettre en mouvement leurs camarades de promo, dénoncer la situation des écoles d’art et médiatiser leurs mots d’ordre : pétition, communiqués sur les réseaux sociaux, affiches, initiatives de soutien, comités
de mobilisation, manifs ou encore occupations d’écoles, malgré les intimidations des directions. Ainsi, à Angers, avec l’émergence d’une mobilisation à la fac de lettres contre les baisses de budget, des étudiantes et étudiants des Beaux-Arts ont pu créer des liens qui ont amené à un cortège commun à l’occasion de la grève de la fonction publique du 19 mars. Au Mans, il y a eu des cortèges jeunes les 19 mars et 2 avril (grève de l’éducation), mêlant des étudiants et étudiantes de TALM, de la fac et des lycéens et lycéennes.

Le 25 mars, à l’occasion du conseil d’administration de TALM, les étudiants et étudiantes sont venus des trois sites montrer leur mécontentement dans un carnaval des luttes, coloré et combatif. Une quarantaine d’entre elles et eux, masqués et déguisés ont empêché la tenue de ce conseil, et ont poursuivi par une manifestation et un concert le soir devant l’école.

La mobilisation pourrait reprendre suite aux annonces de Dati et Le Maire à propos des fermetures d’écoles, notamment territoriales (moins dotées que les écoles nationales), et des coupes budgétaires dans la culture (204 millions !). Et elle devra s’étendre. La seule manière de gagner, c’est de construire un mouvement à l’échelle nationale dans les écoles, dans la culture et au-delà, afin de revendiquer des écoles d’art ouvertes à toutes et tous, et des moyens pour vivre de la culture et y accéder gratuitement !

CORRESPONDANTS ET CORRESPONDANTES – 22/04/2024