Edito du NPA Jeunes Révolutionnaires du 20 mai 2024

Après l’interpellation de 88 étudiants de la Sorbonne mobilisés en solidarité avec la Palestine, dont l’un qui est resté plus de 78 heures en garde à vue, le gouvernement a durement réprimé des blocages et actions organisées par des lycéens qui sont rentrés dans le mouvement. 

Ils ne nous feront pas taire

Face aux jeunes qui se mobilisent pour dénoncer un génocide en cours et le soutien impérialiste de notre gouvernement à le massacre à Gaza, le gouvernement n’a qu’une réponse : la répression. La semaine dernière, au lycée Genevoix (à Montrouge) mobilisé pour dénoncer le massacre, l’intervention de la police a été violente et immédiate. 5 lycéen·ne·s ont été placées en garde à vue et 2 d’entre elles seront jugées. Mais cette répression est loin d’éteindre le mouvement, qui s’étend depuis la mobilisation de Sciences Po, puis de la Sorbonne, plusieurs universités et lycées entrent dans la bataille. Ils ne nous feront pas taire ! Cette répression traduit la peur du gouvernement, incapable de faire cesser le mouvement autrement, qui peut encore s’élargir. 

Les jeunes mobilisés ont raison d’affirmer après plus de 35 000 morts à Gaza, leur solidarité envers le peuple palestinien. Ce génocide s’inscrit dans 76 ans de colonisation par l’Etat d’Israel, avec la complicité des pays impérialistes et de leurs relais locaux, comme l’Egypte, qui maintient fermée sa frontière avec la bande de Gaza. En tête des complices du massacre, les Etats-Unis et la France, qui malgré leurs discours hypocrites, continuent de vendre des armes à Netanyahou et son armée. Tout est bon pour faire du profit ! Surtout quand cela permet aussi de garder un pied dans la région du Moyen-Orient, regorgeant de pétrole… 

Les colons soutiennent les colons

Si le gouvernement français soutient un Etat colonial… C’est parce qu’il en est un aussi ! Depuis la semaine dernière, des émeutes et des manifestations de masse ont lieu en Kanaky, c’est-à-dire dans la colonie française qu’est la Nouvelle-Calédonie. Dans cet archipel, devenu français à coup de force et de massacres sur la population indigène (nommée kanak), les conditions de vie n’ont rien à voir avec celles de l’Hexagone. Un kanak sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, et la population kanak est traitée comme des citoyens de seconde zone. Ce mouvement a été déclenché par un projet de réforme du gouvernement qui vise à modifier le corps électoral de la Nouvelle-Calédonie, ce qui reviendrait en fait à minoriser politiquement d’autant plus les kanaks. 

La colère qui a éclaté face à ce projet de loi n’est pas nouvelle. Des jeunes se révoltent contre plus de 170 ans de colonisation et de racisme, à la suite de manifestations appelées par les organisations indépendantistes FLNKS et CCAT. Au bout de 2 jours, le gouvernement a déployé l’armée, interdit les réseaux sociaux, mis en place l’état d’urgence, et la répression a déjà fait 3 morts, avec l’aide des milices d’extrême droite caldoches, les descendants des colons de l’archipel. 

Renversons-les !

Remettre en cause la colonisation et les soutiens impérialistes qui oppriment des peuples ne peut pas être fait sans remettre en cause l’ensemble de ce système. Car c’est bien le système capitaliste qui a semé l’expansion coloniale, qui sème la misère et les inégalités. En Kanaky, comme ailleurs, c’est toute une société inégalitaire et violente qu’il faut renverser, en s’opposant à l’État qui la défend. Pour ça, continuons à nous mobiliser et à nous faire entendre ! 

Avec le NPA Révolutionnaires, nous nous présentons aux élections européennes pour faire entendre nos idées ! Si toi aussi tu penses que c’est toute la société qu’il faut changer : rejoins- nous pour mener cette campagne et changer la société !