
Amplifions la mobilisation contre les coupes budgétaires et les politiques pro-patronales !
À Rennes, Caen, Bordeaux, Lille, Grenoble, Paris ou Toulouse, des étudiants mobilisés se mettent en mouvement contre les coupes budgétaires dans les universités : assemblées générales, manif dans la fac, blocages, débrayages des cours …
Derrière l’austérité dans les facs, la ségrégation sociale
Après des décennies de sous-investissement chronique dans l’éducation, mené par des gouvernements de droite comme de gauche, l’heure est aux coupes budgétaires. Où vont-elles tomber ? Et bien, contre tout ce qui permet aux jeunes des classes populaires de se trouver une place à la fac malgré la sélection sociale de parcoursup : des capacités d’accueil suffisantes, les bibliothèques universitaires, les CROUS, le matériel de la fac, les cours de tutorat… Pour les enfants de travailleurs, direction la formation pro pour une main d’œuvre taillée sur mesure aux intérêts du patronat ou le stage à l’armée pour apprendre à baisser la tête.
De l’argent, il y en a !
Ils veulent nous faire croire que les caisses sont à sec : comprenez mesdames et messieurs il faut bien se serrer la ceinture… Pourtant, les patrons et actionnaires du CAC 40, qui ont enregistré 100 milliards d’euros de bénéfices en 2024, s’en mettent plein les poches sur le dos de leurs salariés et licencient à tour de bras ! Et le gouvernement leur offre des milliards de cadeaux fiscaux et subventions, tout comme il fait le choix politique d’augmenter les budgets militaires d’une main pendant que de l’autre il coupe dans les hôpitaux, l’Aide Médicale d’Etat et l’enseignement.
Entre deux saluts nazis sur les plateaux, la défense des intérêts patronaux
Bardella l’a rappelé la semaine dernière sur BFM en soutenant le “cri d’alarme” du multi milliardaire Bernard Arnault : l’extrême-droite est l’un des valets possibles du patronat, le plus féroce et le plus réac. Derrière l’écran de fumée du “premier parti d’opposition à Macron”, elle milite pour l’austérité de Bayrou, et donne confiance à la racaille identitaire pour aller provoquer les étudiants mobilisés sur les budgets à Caen ou à Bordeaux. Et pendant que les responsables encravatés de France ou d’Amérique se retrouvent dans les salons et les conseils d’administrations de grandes boîtes, les nazillons jouent du poing et du couteau à Angers et à Paris.
Le 11 mars, rejoignons les personnel, et le 13 mars les étudiants dans la rue !
Le début de mobilisation dans les facs peut être le point de départ d’un vent de colère qui irait bousculer les plans d’austérité que veulent nous imposer les gouvernements et leurs donneurs d’ordre. Ce serait d’ailleurs la meilleure réponse à la montée des Trump, Musk et Bardella, à condition de ne pas se faire embarquer dans les impasses institutionnelles. Car la fragilité politique du gouvernement, cet « état-major » du patronat, ne doit pas rester confinée au cirque parlementaire ou électoral, mais devenir un point d’appui dans la rue et dans les grèves, par les travailleurs et la jeunesse pour mettre en avant leurs intérêts : prenons l’argent là où il est, pour nos conditions d’études, nos salaires, nos retraites, nos besoins ! Les étudiants de Rennes 2 appellent à une journée de mobilisation nationale le 13 mars : ils ont raison ! C’est pour cela que le NPA Jeunes Révolutionnaires appelle avec les organisations de jeunesses à construire la mobilisation sur cette date ainsi que le 11, à l’appel des syndicats de l’enseignement. Les deux doivent servir de point d’appui pour préparer les suites !