Après le 10 septembre : par nos grèves et nos actions, continuons le combat !

Appel de l’inter-orga jeunes : UNEF, Union Etudiante, Solidaires Etudiant·e·s, FSE, NPA Jeunes Révolutionnaires, FJR

Lundi soir, François Bayrou a jeté l’éponge. Mais Macron lui a déjà trouvé un remplaçant : Sébastien Lecornu, ancien ministre des armées. Alors que le 10 septembre était massif, que 80 000 jeunes et des milliers de travailleur.euses étaient dans la rue, il faut intensifier la pression pour imposer nos revendications. De nouvelles AGs étudiantes sont prévues dans les prochains jours, rejoignons-les ! Le 18 septembre, soyons plus nombreux et nombreuses à participer à la mobilisation.

Derrière Bayrou ou son remplaçant, toute la politique du patronat à combattre

Les 44 milliards d’économies souhaitées par Bayrou et Macron, c’est sur notre dos : suppressions d’emplois, des milliards d’économies dans l’éducation nationale, les hôpitaux et l’enseignement supérieur, la réduction des remboursements des médicaments et soins, etc. Dans les facs, ça se traduit par la fermeture de places et de filières, qui accentuent la concurrence entre étudiants. Sans oublier le vol de deux jours fériés, deux jours de travail supplémentaires rendus gratuits pour les patrons, après avoir déjà décidé de nous voler deux années de retraite. Mais pour les patrons, ce sont 211 milliards annuels de subventions, et l’explosion du budget de l’armée au profit des Dassault, Safran Thalès, des entreprises complices du genocide en Palestine. L’argent pour nos études, nos facs et nos lycées, pas pour les budgets militaires ! 

En partant deux jours avant le 10, Bayrou espérait peut-être désamorcer la mobilisation et la colère qu’a soulevé sa politique, en les confinant au terrain parlementaire. C’est au contraire une journée de mobilisation massive qui a eu lieu mercredi, véritable point d’appui pour aller vers un mouvement d’ensemble, une grève générale pour en finir durablement avec ces gouvernements au service du patronat qui licencient, appauvrissent les jeunes, les salarié.e.s, les retraité.e.s, les sans-emplois, et mènent la guerre aux peuples. Pour cela, oui il faut tout bloquer : sur les lieux d’études, dans les quartiers et sur les lieux de travail, en s’organisant en assemblée générale et en comité de mobilisation pour décider de la suite, pour la grève générale de toute la jeunesse, en alliance avec la classe ouvrière 

Ne laissons pas détourner notre lutte et continuons la mobilisation 

Tous les éditorialistes et politiciens parlent « d’instabilité » et de « chaos » et proposent chacun leur tour de nouvelles solutions institutionnelles. Derrière eux, le patronat rêve d’un retour à la « stabilité politique » afin de faire adopter un nouveau budget contre les classes populaires. Pas question pour eux que celles-ci s’engouffrent dans la brèche pour s’organiser et mettre en avant leurs propres revendications. La force des travailleurs et de la jeunesse se trouve dans les luttes dans les facs, les lycées et les lieux de travail. Elles ont tout intérêt à s’étendre et à se coordonner. 

Cette semaine a été riche de mobilisations : blocages lycéens (dans plus de 97 lycées mercredi), assemblées générales de quartier et de facs regroupant des centaines de jeunes (500 à Rennes 2, 500 à Strasbourg, 150 à Paris 7, 220 à Jussieu et Paris 1, 170 à l’ENS Lyon, 250 à Bordeaux-Montaigne,…), cortèges étudiants dans plusieurs villes, ont donné le ton. Face à nous, l’Etat a déployé près de 80.000 policiers, qui n’ont pas hésité à gazer, frapper, interpeller et utiliser des canons à eau partout où ils se trouvaient. Eux aussi voient le potentiel détonateur que peut représenter la jeunesse, c’est le signe que nous devons continuer sur cette voie ! Nos organisations appellent à rejoindre, créer et amplifier la lutte partout pour préparer les conditions de la grève générale unie des travailleurs et de la jeunesse. Dans ce but, nous appelons à rejoindre la grève et les manifestations appelés par l’intersyndicale le 18 septembre. Continuons le combat !