Barricades n°4 – Janvier 2010
En 2010, luttons… tous ensemble !
L’année 2008 a été l’année de l’effondrement des marchés financiers, 2009 celle des effets de la crise. Chômage, licenciements massifs, faillites d’entreprises et même des pays au bord du gouffre (Grèce, Dubaï) et visiblement ce n’est pas fini. Dans cette situation, l’important est de voir qui paye les pots cassés. Les banques sont renfloués par l’état, on supprime impôts, taxes pour les entreprises, des subventions sont distribuées à tour de bras… De l’autre côté, le chômage augmente, plus de 4 millions de chômeurs en France, plus de 10% aux Etats-Unis pour la première fois depuis plus de vingt ans. Après plusieurs mois de récession, on annonce de nouveau de la croissance (+0,3%), mais que cachent ces chiffres ? Ils nous montrent simplement tous les milliards qui ont été injectés dans l’économie pour que le système puisse tenir, et que les entreprises puissent continuer à faire du profit. Près de deux ans après le krach boursier, la spéculation a repris sur les marchés financiers, avec des milliards de dollars en jeu. Les discours sur la « moralisation du capitalisme financier » sont passés de mode, après avoir joué les « Superman anticrise » dans les médias, les chefs d’état sont rentrés dans leurs bureaux pour jouer les assureurs de luxe du grand patronat.
Dupes ? Sûrement pas ! 2009 a été marqué par de nombreuses résistances, de la grève générale aux Antilles à la lutte des salariés de Continental en passant par la grève historique de milliers de travailleurs sans-papiers. Partout, s’exprime une volonté d’en découdre avec les directions d’entreprise, le gouvernement et les logiques d’un système au service des puissants.
Pourtant ces luttes, souvent isolées, ne permettent pas aux salariés de gagner sur la majorité de leurs revendications. La politique des directions syndicales qui derrière une unité de façade a contribué à diluer la combativité des travailleurs dans des dates éparpillées dans le calendrier empêchant que la colère s’organise et permettent de rendre coup pour coup aux capitalistes et à leur « politique d’austérité ». Dans la population s’exprime une défiance grandissante vis-à-vis du gouvernement Sarkozy. Les menaces de privatisation contre la Poste ont permis de montrer le soutien qui existait dans la population en faveur du maintien des services publics de même qu’une majorité de la population soutient la grève des travailleurs sans-papiers dans un contexte marqué par le débat nauséabond sur l’identité nationale avec toutes les déclarations islamophobes et racistes qui se multiplient au sommet de l’état. Mais si le pouvoir n’a pas l’opinion avec lui, il conserve l’initiative et continue de mener sa politique. Récemment, le sommet de Copenhague sur le climat a encore une fois permis de montrer quelles sont les priorités des Sarkozy, Merkel et Obama. Une semaine de débats, plus de 100 000 personnes dans la rue pour réclamer des mesures contre le changement climatique… Au final, rien ou presque, une déclaration non contraignante, de nouvelles promesses. Contrairement aux banques, la crise climatique n’est pas une priorité, nos salaires nos emplois non plus. Si nous voulons que ça change, une seule résolution à prendre, il faudra lutter… tous ensemble.
En 2010, luttons… tous ensemble !
L’année 2008 a été l’année de l’effondrement des marchés financiers, 2009 celle des effets de la crise. Chômage, licenciements massifs, faillites d’entreprises et même des pays au bord du gouffre (Grèce, Dubaï) et visiblement ce n’est pas fini. Dans cette situation, l’important est de voir qui paye les pots cassés. Les banques sont renfloués par l’état, on supprime impôts, taxes pour les entreprises, des subventions sont distribuées à tour de bras… De l’autre côté, le chômage augmente, plus de 4 millions de chômeurs en France, plus de 10% aux Etats-Unis pour la première fois depuis plus de vingt ans. Après plusieurs mois de récession, on annonce de nouveau de la croissance (+0,3%), mais que cachent ces chiffres ? Ils nous montrent simplement tous les milliards qui ont été injectés dans l’économie pour que le système puisse tenir, et que les entreprises puissent continuer à faire du profit. Près de deux ans après le krach boursier, la spéculation a repris sur les marchés financiers, avec des milliards de dollars en jeu. Les discours sur la « moralisation du capitalisme financier » sont passés de mode, après avoir joué les « Superman anticrise » dans les médias, les chefs d’état sont rentrés dans leurs bureaux pour jouer les assureurs de luxe du grand patronat.
Dupes ? Sûrement pas ! 2009 a été marqué par de nombreuses résistances, de la grève générale aux Antilles à la lutte des salariés de Continental en passant par la grève historique de milliers de travailleurs sans-papiers. Partout, s’exprime une volonté d’en découdre avec les directions d’entreprise, le gouvernement et les logiques d’un système au service des puissants.
Pourtant ces luttes, souvent isolées, ne permettent pas aux salariés de gagner sur la majorité de leurs revendications. La politique des directions syndicales qui derrière une unité de façade a contribué à diluer la combativité des travailleurs dans des dates éparpillées dans le calendrier empêchant que la colère s’organise et permettent de rendre coup pour coup aux capitalistes et à leur « politique d’austérité ». Dans la population s’exprime une défiance grandissante vis-à-vis du gouvernement Sarkozy. Les menaces de privatisation contre la Poste ont permis de montrer le soutien qui existait dans la population en faveur du maintien des services publics de même qu’une majorité de la population soutient la grève des travailleurs sans-papiers dans un contexte marqué par le débat nauséabond sur l’identité nationale avec toutes les déclarations islamophobes et racistes qui se multiplient au sommet de l’état. Mais si le pouvoir n’a pas l’opinion avec lui, il conserve l’initiative et continue de mener sa politique. Récemment, le sommet de Copenhague sur le climat a encore une fois permis de montrer quelles sont les priorités des Sarkozy, Merkel et Obama. Une semaine de débats, plus de 100 000 personnes dans la rue pour réclamer des mesures contre le changement climatique… Au final, rien ou presque, une déclaration non contraignante, de nouvelles promesses. Contrairement aux banques, la crise climatique n’est pas une priorité, nos salaires nos emplois non plus. Si nous voulons que ça change, une seule résolution à prendre, il faudra lutter… tous ensemble.