
Ce gouvernement finance la guerre, engraisse les actionnaires, toutes et tous ensemble contre l’austérité !
Edito du NPA Jeunes Révolutionnaires du 3 mars 2025
Depuis plusieurs semaines, une mobilisation étudiante s’est lancée dans les universités pour protester contre les coupes budgétaires et l’austérité dans l’enseignement supérieur. Des coupes qui vont peser sur des conditions d’études déjà dégradées, et favoriser la sélection à l’université. Alors que les vacances sont passées par là dans différents coins, la mobilisation se poursuit dans la plupart des universités. Et nous avons bien raison ! C’est l’occasion de relever la tête et de faire entendre notre colère contre une société qui tourne au profit des riches !
« Les caisses sont vides », vraiment ?
Le budget Bayrou taille dans les dépenses publiques : hôpital, éducation, social… tout y passe. Ou plutôt, tout ce qui est un minimum utile à la population : pas question par exemple de mettre au régime l’armée ou la police! Police qui est d’ailleurs bien utile pour faire passer la pilule de l’austérité, à coup de matraques et de gaz lacrymogène, comme à Lille ou à Rennes. De l’argent, il y en a, dès qu’il s’agit de nous faire rentrer dans le rang.
De l’argent, il y en a aussi pour arroser les patrons de pognons, sous forme d’aides, de subventions ou d’exonérations d’impôts. C’est jusqu’à 200 milliards d’euros par an dont l’État fait cadeau aux grandes entreprises (les mêmes qui ont versé 100 milliards de dividendes à leurs actionnaires) ! Ingrats, ça n’empêche pas les patrons de pleurnicher. A l’image de Bernard Arnault (première fortune de France – 183 milliards en 2023) qui trouve qu’on paie trop d’impôts en France. Voilà qui donne envie de les faire passer à la caisse !
Ils sèchent les facs, mais veulent augmenter le budget pour la guerre !
Macron et ses acolytes européens ont tous annoncé vouloir augmenter le budget de la guerre afin de préparer la « défense » face à la Russie. Pour l’État français, ça veut dire faire monter les dépenses militaires jusqu’à ce qu’elles représentent 5% du PIB (plus du double qu’aujourd’hui !). Ne soyons pas dupe, cet argent ne va « défendre » personne, si ce n’est les intérêts du patronat européen qui veut se répartir les richesses en Ukraine et qui a peur que les Etats-Unis raflent tout. Ce monde tourne à l’envers. C’est à nous de combattre cette logique patronale et impérialiste, et les mobilisations étudiantes nous montrent le chemin à suivre !
Subir ou réagir ? Amplifier la lutte le 11 et 13 mars prochain !
Refuser de laisser passer cette nouvelle attaque du gouvernement, c’est envoyer le message que les jeunes ne se laisseront pas faire face à l’État et ses mauvais coups. Que ce soit sur la question des budgets ou plus largement pour nous imposer sa politique au service des riches. Si l’air du temps est chargé d’odeurs nauséabondes, entre les saluts nazis des milliardaires et la multiplication des discours racistes, il est temps de taper du poing sur la table. On veut prendre l’argent dont nous avons besoin là où il est : dans les poches des riches !
Les dates de mobilisation nationale du 11 et 13 mars dans les universités sont l’occasion de nous rassembler entre étudiants, en nous organisant en assemblée générale, et surtout de faire du bruit, sur nos campus ou dans la rue. Quitte, pour cela, à rater quelques heures de ces cours auxquels de moins en moins d’étudiants risquent d’avoir accès dans le futur. Notre force, c’est notre nombre. Le gouvernement ne tient que par notre passivité. Alors dédions du temps et de la force à amplifier la mobilisation, à convaincre nos camarades de cours de la rejoindre. Le 11 mars rejoignons le personnel de nos facs, qui vont subir de plein fouet une dégradation de leurs conditions de travail. Et le 13 mars, soyons massivement en grève et en manifestations étudiantes !