Ce n’est ni aux jeunes, ni aux femmes de payer la crise !
On nous fait croire qu’aujourd’hui l’égalité entre les hommes et les femmes serait acquise. Pour notre génération le combat féministe serait largement dépassé. Pourtant, notre vie quotidienne nous rappelle que l’égalité est loin d’être gagnée.
Egalité : mon cul !
Les femmes gagnent en moyenne 24% de moins que les hommes à qualification égale. Elles occupent 80% des temps partiels, 59% des emplois aidés ou des CDD. Alors que les filles réussissent mieux au bac, elles sont en général moins diplômées de l’enseignement supérieur. Il y a toujours une division sexuée des filières : on oriente plus les garçons vers les filières scientifiques considérées comme filières d’excellences et les filles vers les filières littéraires. Elles assument toujours 80% des tâches ménagères.
Les femmes premières victimes de la crise et des attaques du gouvernement
Les femmes se retrouvent en première ligne des suppressions de postes et des licenciements massifs. Les emplois précaires et les temps partiels sont les emplois supprimés en priorité par les patrons. Ces emplois sont majoritairement occupés par les jeunes et les femmes. Alors pour les jeunes femmes c’est carrément la galère ! Le gouvernement se sert de la crise pour mener une politique de pénurie budgétaire dans les services publics. 42% des subventions aux plannings familiaux ont été supprimés, cette année plusieurs dizaines de centres IVG ont fermé. Avec les suppressions de postes dans l’éducation, les infirmières et les médecins scolaires ont diminué de manière drastique. Pour beaucoup de jeunes filles, ça signifie se débrouiller seules avec ses questions sur la sexualité, avec leurs problèmes quand elles tombent enceintes.
Les femmes toujours considérées comme des objets
Une femme meurt tous les 2 jours sous les coups de son conjoint. 48 000 femmes par an sont violées en France. Sans cesse sifflées dans la rue, au lycée tu es cataloguée : soit dans la catégorie des coincées, soit dans celle des salopes.
Ca suffit ! Résistance
Nous avons encore des milliers de raisons de nous révolter et de nous battre pour nos droits. Le 17 octobre prochain, une manifestation pour le droit des femmes est organisée, à l’appel de plusieurs dizaines d’organisations. Nous savons bien que nous n’avons rien à attendre du gouvernement ou de ce système capitaliste. C’est lui-même qui organise l’oppression des femmes. Les patrons trouvent ça bien utile de disposer d’une main d’oeuvre bon marché, le gouvernement est bien content qu’il y ait les femmes pour garder les enfants quand il n’y a pas assez de place en crèche… C’est pourquoi, nous affirmons que seules nos luttes permettront d’arracher de nouveaux droits et que pour en finir définitivement avec l’oppression des femmes, il faut en finir avec le capitalisme !
Manifestation nationale à Paris Samedi 17 octobre 14H30 Bastille