Cessez-le-feu à Gaza et Trump à la Maison Blanche : pas de paix sous le règne du capital

Edito du NPA Jeunes du 20 janvier 2025

A l’heure où nous écrivons, un cessez-le-feu a été conclu entre Israël et le Hamas. Après 15 mois d’une guerre génocidaire menée par l’État israélien, les bombes s’arrêtent enfin de pleuvoir sur Gaza. Joe Biden se félicite de la signature de cet accord dont il s’attribue tout le mérite. De son côté, Trump affirme « Si nous n’avions pas été impliqués dans cet accord, celui-ci n’aurait jamais eu lieu ». Cette bataille pour la médaille de meilleur négociateur sur un cimetière est risible et écœurante.  La complicité de Joe Biden est telle que les étudiants américains mobilisés pour la Palestine le surnomment « Génocide Joe ». Trump, de son côté, promettait il y a quelque temps « l’enfer sur terre » aux Palestiniens si les otages n’étaient pas libérés. Au fond, tous deux défendent de manière inconditionnelle l’État israélien, relais de leur influence dans la région.

Le secrétaire d’Etat américain Blinken affirme que les gazaouis pourront désormais reconstruire « leurs vies et leur avenir ». Quelle blague ! Gaza est un champ de ruine, 75 % des bâtiments sont détruits, la majorité des hôpitaux et des écoles ont cessé de fonctionner. Même si les bombes s’arrêtent de pleuvoir, le génocide continue. Car Israël rend toute vie et avenir impossible sur le territoire. En réalité aucune paix ne sera jamais possible sans le renversement de l’impérialisme dont l’État Israélien est un des principaux piliers dans la région.

Trump à la maison blanche : l’impérialisme assumé

Le milliardaire Donald Trump prend ses fonctions de président des États-Unis ce lundi 20 janvier. Mais depuis quelques semaines déjà, il multiplie les sorties provocatrices, en affirmant vouloir annexer le Groënland, ou encore récupérer le contrôle du canal de Panama. Ce président d’extrême-droite veut se faire le champion de la défense des intérêts américains, c’est-à-dire des intérêts des grandes sociétés américaines.

Les dirigeants américains n’ont jamais hésité à s’immiscer dans les affaires des pays voisins, à financer des groupes à leur botte ou à envoyer leur armée aux quatre coins du monde dès lors qu’il s’agit de défendre les intérêts des entreprises américaines. La seule différence entre Trump et ses prédécesseurs, c’est que lui le fait sans hypocrisie ! Alors que les tensions commerciales ou militaires entre grandes puissances se multiplient de par le monde, Trump annonce clairement la couleur : il défendra jusqu’au bout l’impérialisme américain, par la force s’il le faut.

Que ce soit d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique, c’est le même ordre social capitaliste que les dirigeants du monde défendent. Il y a quelques jours, c’est le ministre des armées français qui s’est félicité du bilan des ventes d’armes françaises en 2024. Avec 18 milliards d’euros, les marchands de morts français ont réalisé un chiffre d’affaires record cette année. Malgré ses doux mots sur l’indépendance des peuples et le droit international, Macron ne leurre personne : lui aussi sème la mort aux quatre coins du monde.

Poursuivre la lutte en solidarité avec le peuple palestinien !

Partout dans le monde, les capitalistes des différents pays n’hésitent pas à poursuivre leur politique va-t-en guerre pour défendre leurs profits. Si à Gaza un cessez-le-feu a été trouvé, celui-ci n’est que temporaire car la rapacité de l’Etat israelien et ses soutiens chez les grandes puissances est, malheureusement, grandissante. En témoignent les raids permanents menés en Cisjordanie où la colonisation s’accentue, et la présence de son armée au sud Liban et dans le Golan syrien. Plus que jamais, la jeunesse et le monde du travail doivent s’organiser pour construire la mobilisation en solidarité avec la lutte du peuple palestinien pour son autodétermination, contre le colonialisme et l’impérialisme. C’est nous, le camp des exploités, par notre mobilisation, qui pourront arrêter la politique militariste des grandes puissances !