C’est pas à l’Elysée, c’est pas à Matignon, qu’on obtiendra satisfaction
Edito du NPA Jeunes Révolutionnaires du 13 octobre 2025
Dimanche 12 octobre, Lecornu a nommé un nouveau gouvernement… comme un air de déjà-vu ! Pendant que ça s’agite à vide dans les salons, à nous de mettre sur la table la vraie vie : les jeunes de plus en plus précaires, les travailleurs dans la galère et les vieux dans la misère.
Trois petits tours et puis s’en vont
On a donc le droit à un Lecornu volume II, après les épisodes pathétiques de la saison 1, notamment le véritable sketch de la démission. Alors on prend les mêmes et on recommence ? Globalement, oui, et puis on garde les meilleurs, bien sûr : Rachida Dati, Gérald Darmanin, Aurore Bergé,… Mais faut pas trop regarder du côté des nouveaux non-plus. Bienvenue à Laurent Nuñez, bien-aimé préfet de police de Paris, spécialiste des interdictions de manifs Palestine et des coups de matraques sur les manifestants, pour remplacer Retailleau. On remplace celui qui rêvait d’être flic par le flic en chef. De quoi être ravis.
Plus personne ne les écoute. Tant mieux.
En dehors des médias bourgeois en boucle sur la crise de Macron et de tous les parlementaires et politiciens du pays qui cherchent des solutions magiques à la crise politique, plus personne n’a envie de s’intéresser aux frasques du gouvernement Macron. 8 ans qu’on le supporte, il faudrait en plus qu’on l’écoute ! Mais qui nous écoute, nous en bas, qui tend le micro à nos revendications ? Qui interroge les aides-soignantes sur les 5 milliards de coupes annoncées à l’hôpital ? Qui interroge ceux et celles qui perdent leur emploi dans les immenses plans de licenciements, orchestrés par les entreprises-mêmes qui se gavent d’aides publiques ? Qui interroge les étudiants qui font la queue devant le Crous sur la potentielle hausse des frais de scolarité envisagée par l’inspection générale ?
Il n’y aura pas de solutions institutionnelles ni électorales. Reprenons le chemin de la grève et des manifestations !
La droite et l’extrême-droite « déplorent » la crise politique, qui rend frileux les marchés financiers. Surtout que tous sont en réalité bien d’accord avec la casse sociale du budget Bayrou-Macron-Lecornu pour gaver l’industrie militaire et les actionnaires, ils ne peuvent juste pas se montrer en accord avec Macron de peur de perdre des voix. Mais à gauche aussi on tente de se montrer « raisonnable ». Les écologistes, PCF et PS ont tenté de négocier un poste de premier ministre. Quant à la FI, elle insiste pour de nouvelles élections présidentielles. Or, tout ce que notre camp social a gagné, il l’a gagné par la grève générale, la lutte et la mobilisation. On ne stoppera pas ce gouvernement par des combines institutionnelles ou de nouvelles élections. Comme le montrent Madagascar, le Népal ou le Pérou, faire chuter tout un régime c’est possible par nos mobilisations. C’est pour cela que partout, l’heure est à reprendre le chemin des journées du 10 septembre, 18 septembre et 2 octobre. De belles journées de rentrée qui sont restées sans lendemain. Il faut leur donner des suites : c’est à ça que nous nous attelons. Rejoins-nous pour défendre des perspectives de luttes et d’une autre société débarrassée de l’exploitation capitaliste !