C’est tous ensemble, jeunes et salariés qu’il faut se mobiliser !
Le projet de loi « travail » s’annonce d’ores et déjà comme une attaque sans précédent envers les droits de salariés. Il s’agit d’une casse en bonne et due forme de l’ensemble de nos acquis : fin des 35 heures, baisse de la rémunération des heures supplémentaires, facilitation des licenciements, possibilité de geler les salaires pendant 5 ans dans le cas où une entreprise se déclarerait en difficulté économique … La liste des attaques est longue et les raisons de se mobiliser en sont d’autant plus nombreuses.
Le Medef en rêvait, le PS le fait…
Le gouvernement n’a pas lésiné sur les cadeaux faits au Medef depuis son élection, et plus encore cette année en ne faisant rien d’autre que de synthétiser, dans le projet de loi El-Khomri, l’ensemble des revendications portées par le syndicat patronal depuis des années.
Le gouvernement revoit donc le code du travail en le faisant tout bonnement disparaitre, balayant d’un revers de main tout ce que les travailleurs avaient obtenu en un siècle de luttes… Le tout en osant prétendre que l’objectif est d’ « inverser la courbe du chômage ». Comme si travailler plus et être licencié plus facilement permettait réellement de réduire le nombre de chômeur…N’hésitant plus dans l’offensive antisociale, en parallèle, Hollande, Valls et leur gouvernement concoctent une réforme de l’Unédic visant, entre autres, à diminuer encore un peu plus les allocations pour les chômeurs, à limiter l’accès aux indemnités pour les plus de 61 ans et les salariés en activité réduite correspondant à la catégorie C et qui représentaient en janvier dernier pas moins de 1 200 000 demandeurs d’emplois inscrits à Pôle Emploi.
…Mais la pilule ne passe pas. Imposons le retrait du projet de loi !
Cette attaque frontale du gouvernement contre le monde du travail vient cristalliser une colère qui, jusque-là, ne s’exprimait pas ouvertement. En effet, le gouvernement n’avait pas hésité, depuis son élection, à prendre des mesures particulièrement anti-sociales. Dans la dernière période il s’est même permis d’accélérer le rythme. A chaque fois qu’on pouvait penser que le pire avait été atteint, il a trouvé le moyen de faire pire le mois suivant, prolongeant l’état d’urgence, le constitutionnalisant en même temps que la déchéance de nationalité, et maintenant, c’est avec la loi El-Khomri qu’il vient dynamiter le code du travail. Sauf que cette fois, cela risque d’être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les plus de 800 000 signatures de la pétition pour le retrait de ce projet de loi, et ce en seulement quelques jours, sont significatives. Mais l’expression de la colère ne doit pas se limiter à cette pétition. Elle doit se matérialiser dans la rue. C’est en se mobilisant, en manifestant tous ensemble, en construisant un rapport de force à la hauteur des attaques qui se profilent que nous serons aujourd’hui en mesure de faire reculer le gouvernement.
Unir nos colères pour gagner sur nos revendications :
Pour l’instant, même si les directions syndicales sont restées timorées en ne posant aucune date de manifestation avant le 31 mars, la colère doit néanmoins s’exprimer… Et cette colère existe dans l’ensemble des secteurs. Partout, nous subissons une dégradation de nos conditions de vie, de travail, d’études… Hier, les agriculteurs se mobilisaient, s’en prenant vivement à Hollande, demain se seront les cheminots à la SNCF et à la RATP contre le démentellement de leur statut, la remise en cause des 35 heures et les suppressions de postes. Mais nous ne pouvons pas nous satisfaire de voir que chaque secteur a sa date de mobilisation. Car, si des journées de grèves et des manifestations sont prévues dans tous les secteurs durant le mois de mars (grève des cheminots, manifestations des lycéens et étudiants le 9 mars, dans la fonction publique le 22 ou encore à La Poste le 23 mars…), il s’agit dès à présent de chercher à nous mobiliser tous ensemble pour nos droits et pour imposer nos revendications, face à ce gouvernement au service du patronat qui démantèle tout bonnement l’ensemble de nos acquis.
Partout, sur nos lieux d’études et de travail, nous devons chercher à nous regrouper en assemblées générales à organiser la mobilisation et à préparer la grève pour construire le mouvement le plus large possible, unifiant les colères qui s’expriment dans l’ensemble de la société. Ce n’est que par une mobilisation d’ampleur des jeunes et des salariés, par la grève, que nous serons en mesure de faire reculer le gouvernement, de l’obliger à retirer le projet de loi « travail » et de lui imposer nos revendications. Car, face au chômage, la seule réponse envisageable est d’imposer le partage du temps de travail entre toutes et tous ; Et parce que face à la précarité nous devons porter la nécessité d’un CDI pour toutes et tous. Les acquis ne s’obtiennent que par la lutte.
Guizmo (Nanterre)