Communiqué du NPA. Solidarité avec les syndicalistes de l’UGTT contre la violence islamiste
La révolte de Siliana, sauvagement réprimée par les forces de l’ordre, a révélé l’absence de limites pour le gouvernement dans le recours à la violence armée pour réprimer les mobilisations sociales, notamment dans les régions déshéritées de l’intérieur du pays.
Le fait que les syndicalistes de Siliana aient appelé à la grève pendant 4 des 5 jours d’affrontements a démultiplié la haine des islamistes envers l’UGTT.
Le 4 décembre, des milices islamistes ont violemment agressé, avec bà¢tons, armes blanches et bombes à gaz, le siège national de l’UGTT. Plus d’une dizaine de militants syndicaux ont été blessés, dont deux membres de la direction nationale. Ils ont également dévasté une partie des locaux.
Cette date est d’autant plus symbolique que les syndicalistes tunisiens se préparaient à organiser une marche pour commémorer l’assassinat de Farhat Hached, un des principaux fondateurs de l’UGTT, par l’extrême droite colonialiste française il y a 60 ans.
En riposte à de tels agissements, les manifestations et appels à la grève se sont multipliés. Dès le 5 décembre, les cheminots de Tunis et de Ben Arous étaient en grève en soutien à l’UGTT. Des grèves régionales ont été décidées à Gafsa, Sidi Bouzid, Siliana, Kasserine, Sfax et au Kef. Une journée grève générale nationale a été décidée pour la journée du 13 décembre.
Signe encourageant, la région de Sidi Bouzid aurait été totalement paralysée par la grève le 6 décembre.
Le NPA exprime toute sa solidarité avec les travailleurs/euses tunisien-nes et les militant-es syndicalistes de l’UGTT qui font face depuis plusieurs mois à la violence islamiste.
Il soutient notamment les revendications demandant :
– la dissolution immédiate des milices islamistes,
– une politique économique et sociale en rupture avec celle de Ben Ali et des gouvernements qui l’on succédé, et qui sont responsables de la montée du chà´mage et de la cherté de la vie.
Montreuil, 6 décembre 2012