Alors que Sarkozy n’a jamais été aussi bas dans les sondages d’opinion depuis la présidentielle (65 % des personnes interrogées fin mars se déclaraient plutôt ou très mécontentes), il veut passer en force sur la question des retraites.

Le lundi 12 avril il rencontrait les différentes organisations syndicales et patronales. Le gouvernement évoque 3 pistes possibles de réforme : allonger la durée de cotisation, c’est-à-dire devoir cotiser plus de 41 ans pour toucher une retraite à taux plein, reculer l’âge légal de départ à la retraite au-delà de 60 ans ou créer un prélèvement spécifique d’une catégorie de la population. Ils disent qu’une réforme des retraites est obligatoire sous prétexte que la durée de vie augmente. Mais nous savons que c’est un nouveau prétexte pour faire payer un prix toujours plus lourd aux salariés tandis que les patrons eux continuent de s’en mettre plein les poches.

Pour financer les retraites, imposons une autre répartition des richesses !

Les différents gouvernements ont été capables de trouver, en l’espace de quelques jours, des milliards pour sauver les banques. Un an à peine après le début de la crise, après avoir empoché l’argent, la spéculation continue. Cette crise ce sont encore les salariés qui continuent à la payer entre les licenciements, la hausse du chômage et la baisse du pouvoir d’achat. Pour financer les retraites il faut prendre sur les profits !

Pour financer les retraites, il faut permettre à tous de travailler !

Le chômage atteint aujourd’hui des taux records : plus de 10% de chômeurs en France, chez les jeunes ce taux atteint 25%. Ce sont autant de gens qui ne cotisent pas pour alimenter les caisses de retraites, pourtant 100 000 chômeurs en moins représenteraient 1,3 milliards d’euros de cotisations en plus. Alors que des milliers de jeunes galèrent pour trouver un 1er emploi, le gouvernement propose de faire travailler les gens jusqu’à 65 ans et plus ! Travailler moins pour travailler tous, voilà la solution.

Mourir au travail, non merci !

Aujourd’hui l’augmentation de la durée d’étude mais aussi la difficulté d’accéder à un 1er emploi font que les jeunes entrent sur le marché du travail aux alentours de 26 ans. En cotisant 41 ans, notre génération travaillera jusqu’à 67 ans en moyenne. Alors allonger encore la durée de cotisation ça signifie passer notre vie à bosser pour des salaires de misère et en plus mourir au travail. C’est pour ça qu’il faudrait prendre en compte les années d’études et de formation dans le calcul des annuités.

Aujourd’hui, de nombreux salariés sont obligés de partir à la retraite sans avoir cotisé toutes leurs annuités parce qu’à 70 ans ils n’en peuvent plus de bosser. Résultat plus d’un million de retraités vivent en dessous du seuil de pauvreté. Alors c’est non !

EXIGEONS :

La retraite à taux plein à 60 ans maximum37,5 anuités de cotisations au plusComptabilisation des années d’études et de formation dans le calcul des annuités

Pas un salaire, pas un retraite en dessous de 1500 euros net

Dès maintenant, organisons la riposte. Partout montons des collectifs militants pour résister. Le 1er mai sera la prochaine étape. Il faut que nous soyons des milliers à manifester partout en France pour montrer au gouvernement que nous ne sommes pas prêts à nous laisser faire.

Pour gagner, il faut unir nos forces : salariés, jeunes, retraités, tous ensemble nous sommes assez nombreux pour les faire reculer.