Contre la loi travail et son monde : Grève générale !
Cela fait maintenant deux mois que la mobilisation est lancée contre la loi travail, d’abord avec les étudiants qui sont descendus massivement dans la rue, rejoints ensuite par les lycéens et les salariés… Aujourd’hui la discussion qui doit être portée est celle du tous ensemble ! Le gouvernement va déposer le texte à l‘Assemblée Nationale le 3 mai. Face à cela nous devons augmenter la mobilisation jusqu’au retrait total!
La loi travail : une attaque sans précédent
Le MEDEF, la droite et le gouvernement essaient de nous expliquer que nous n’aurions plus de raisons de nous mobiliser, parce que la loi ne contiendrait plus rien. C’est faux ! Le gouvernement a fait mine d’entendre les manifestants en gommant les aspects les plus aberrants du texte (comme la modulation du temps de travail des apprentis mineurs au bon vouloir des patrons), mais le coeur du texte reste le même. Cette loi donnera tout pouvoir aux patrons pour faire ce qu’ils veulent de nos vies : augmenter notre temps de travail, baisser ou geler nos salaires, nous virer, changer nos horaires ou nos vacances… Le code du travail ne sera plus le socle minimum de protections collectives pour tous les salariés.
Face à la mobilisation dans la jeunesse, le gouvernement a annoncé une série de mesures pour les jeunes afin d’améliorer nos conditions de vie et d’insertion professionnelle. Ces annonces sont de la poudre aux yeux et un pansement sur une fracture ouverte ! Elles toucheront une minorité de jeunes et ne règleront pas les vrais problèmes de fond : la loi antisociale que tente de faire passer le gouvernement, et le pouvoir des patrons sur nos vies !
C’est qui les casseurs ? C’est Cazeneuve et le gouvernement
La journée de mobilisation du 28 avril a été marquée par des violences sans précédents contre les manifestants. On note plus de 217 interpellations et plusieurs dizaines de blessés qui ont du être hospitalisés, dont un étudiant rennais qui a perdu son œil. Le gouvernement sent que la mobilisation revêt un caractère très politique Nous ne sortons pas dans la rue uniquement contre la loi travail mais bien plus : la politique du gouvernement, la précarité et la misère grandissantes que nous imposent les patrons, le ras-le-bol de ne pas avoir d’avenir dans cette société… Cette colère, Valls et Cazeneuve la sentent et décident de frapper très fort pour nous faire rentrer chez nous, et surtout envoyer le signal qu’il n’y a pas d’alternative à leur politique antisociale !
Le ministre de l’intérieur a demandé à ce que nous condamnions les violences : nous répondons présent pour condamner la police, la BAC, la violence du capitalisme et de ses lois ! La colère doit s’exprimer massivement dans la rue aux côtés des jeunes, des travailleurs, des intermittents, des chômeurs… Car que cela soit face à la loi ou face aux violences policières, c’est bien tous ensemble qu’il faut lutter car c’est tous ensemble qu’on va gagner !
Le 3 mai : cap sur l’Assemblée !
Le gouvernement tente d’accélérer la répression et veut surtout en finir vite avec la loi travail. La présentation à l’assemblée nationale a lieu le 3 mai. Nous devons en faire une journée de grève et de mobilisations partout en France : dans nos lycées, nos facs ou nos entreprises. Tous ensemble, nous avons les moyens d’obtenir le retrait! Mais pour cela il faut construire le rapport de force face au gouvernement et au patronat. Des cheminots, des postiers, des enseignants et tout un ensemble d’autres secteurs salariés commencent à s’organiser concrètement pour la grève reconductible. Il s’agit dorénavant de s’appuyer sur cette dynamique pour opposer une riposte commune des jeunes et des travailleurs. Et peu importera le calendrier parlementaire, car il faut bien se rappeler que, ce qu’un parlement peut faire la rue a le pouvoir de le défaire !