Contre la précarité, la lutte !
Pendant plusieurs jours, la visite de Charles III a été l’occasion pour les médias d’abreuver les travailleu-r-se-s et la jeunesse d’images de procession et banquets fastueux organisés par le gouvernement en hommage au monarque. Alors qu’un quart des jeunes survit avec 50 euros par mois (après paiement du loyer, des charges, etc), voir 160 parasites se goinfrer à Versailles donne une envie légitime de révolte.
La hausse des prix nous appauvrit
Les prix des produits alimentaires et de première nécessité ont augmenté de 15% en un an. C’est simple, tout augmente, comme les repas dans les CROUS, de 5 centimes par-ci, 20 par-là. Sauf que nos revenus, et l’aide que peuvent nous apporter nos familles, eux diminuent ! Les banques alimentaires, comme les Resto du Coeur, tirent la sonnette d’alarme : elles ne pourront pas aider tout le monde (de plus en plus de monde a besoin d’aide, tandis que celles et ceux qui faisaient vivre la solidarité en ont de moins en moins les moyens). Chez les étudiant-e-s – qu’on ait un boulot ou pas – de plus en plus de jeunes doivent sauter leurs repas : on a qu’à se dire qu’on gagne du temps pour réviser ! Sans parler qu’en parallèle des expulsions de logements CROUS pour cause de loyers impayés, de nombreuses et de nombreux jeunes se retrouvent à se loger en camping ou dans leurs voitures pour réduire les coûts.
Pendant que les capitalistes se gavent à milliards…
Pendant qu’on se sert la ceinture, on est évidemment choqué de voir Macron servir du homard à la royauté parasitaire britannique. Mais celles et ceux qui se gavent le plus, ce sont les actionnaires du CAC40 qui viennent encore de se goinfrer de dividendes records 67.5 milliards d’euros en 2022. Cet argent provient de l’exploitation quotidienne des travailleu-r-se-s, de la hausse des prix au-delà des coûts de production mais aussi des multiples subventions que l’État verse aux entreprises (157 milliards d’euro par an !).
Pas étonnant que la priorité ne soit pas de mettre de l’argent pour les bourses, pour les repas à un euro ou pour des rémunérations décentes pendant les stages. Même les présidents d’universités commencent à demander au gouvernement de mettre en place des allocations d’études pour les jeunes, les mêmes qui aggravent chaque année la sélection pour exclure les pauvres ou enfants d’ouvriers et d’ouvrières de l’enseignement supérieur : un quart d’étudiant-e-s sous le seuil de pauvreté, ça fait tâche.
… On ne peut compter que sur nous-même !
L’État bosse pour le patronat, il est bien plus préoccupé à remettre en place un service militaire obligatoire (SNU) ou à instaurer l’uniforme à l’école qu’à s’assurer que nous et nos familles vivions dans des conditions décentes.
Nous pouvons en finir avec ces politiques capitalistes entraînant la précarité et la misère. Notre dignité, nos moyens d’étudier et de vivre, on ne pourra les conquérir qu’en nous confrontant au gouvernement, aux patrons et à leur logique de profits capitalistes. Dans nos lycées, nos facs, nos IUT, nos centres d’apprenti-e-s, nous devons nous organiser pour en finir avec la vie chère. Passons du ras-le-bol à la révolte ! Au NPA Jeunes, nous sommes de celles et ceux qui veulent se donner les moyens de faire reculer Macron, son gouvernement et la clique de capitalistes qui organisent la misère.