« Contre l’Europe forteresse », le samedi 23 mars, une manifestation et un meeting internationaliste
Le samedi 23 mars, à l’initiative de l’organisation révolutionnaire italienne Lotta Communista et du NPA et son journal « Révolutionnaires », aura lieu à 17 heures, au théâtre de la République (1, Bd Saint-Martin à Paris, métro République), un meeting internationaliste sous le signe de l’unité de classe contre la politique migratoire de « l’Europe forteresse ». Nous y dénoncerons la politique raciste des principales puissances européennes et de l’UE et lui opposerons une Europe des travailleurs et des travailleuses, sans patries ni frontières. À ce meeting et aux côtés des organisateurs, prendront la parole des représentants d’organisations sœurs du continent (Allemagne, État espagnol, Grèce, Italie).
Le samedi 23 mars, en début d’après midi, aura lieu aussi une manifestation à l’appel de la Marche des solidarités et des collectifs de sans-papiers, dont nous sommes partie prenante. Nous y participerons et appelons à y participer.
Nous publions ci-dessous le contenu de l’appel à la manifestation et au meeting de cette journée :
Sans patrie ni frontières : unité de classe contre la politique migratoire de « l’Europe forteresse »
Tous les gouvernements d’Europe, des « progressistes » danois à l’extrême droite italienne en passant par les macronistes, durcissent les conditions d’entrée et de vie des migrants et de tous les étrangers. Le marché du Vieux Continent, en déclin sur tous les plans, économique et démographique notamment, attire des jeunes travailleurs du monde entier chassés par les guerres et la misère qu’impose le capital.
L’Union européenne et ses gouvernements nationaux financent et organisent, aux frontières et sans pitié, un tri raciste et de classe, avec des camps, des barbelés et des murs. À travers mers et déserts, ce sont des milliers de morts par an. Et ce uniquement pour défendre les intérêts d’une minorité de capitalistes, pour rassurer des électeurs riches, vieux et apeurés, et pour mieux exploiter et tenter de soumettre de nouvelles couches de notre classe. Les patrons et les politiciens à leur service mènent leur guerre de classe : ils cherchent à diviser les exploités et à les opposer les uns contre les autres, en agitant le drapeau du racisme, du nationalisme, et du protectionnisme, en cultivant l’intégrisme religieux. Nous le voyons également aujourd’hui dans les conflits déclenchés par les concurrences inter-impérialistes et la crise du vieil ordre mondial. Ce n’est pas un hasard si l’Union européenne et ses États membres discutent d’un fonds pour le réarmement et du retour à des formes d’extension du service militaire.
Les internationalistes doivent s’opposer à cette barbarie. Nous sommes pour l’accueil sans distinction de sexe, d’origine et de religion. Les jeunes travailleurs migrants viennent renforcer le prolétariat d’Europe et forment les nouvelles relèves pour la lutte des classes. La lutte contre le nationalisme et le racisme doit être menée dans les entreprises, les usines, les bureaux, les quartiers, les lycées et les universités des métropoles européennes. Seul l’internationalisme, seules l’unité et l’indépendance de classe, peuvent briser les chaînes du capital et de la guerre.