Contre l’extrême-droite et ceux qui lui pavent la voie : urgence révolution !
Ça y est, après avoir orchestré un pseudo « duel » avec le Rassemblement National pendant la campagne des élections européennes, voilà que Macron lui ouvre un boulevard en dissolvant l’Assemblée Nationale. Forte de ses 40% de votes, l’extrême-droite se voit aux portes du pouvoir, avec un Bardella premier ministre, flanqué de Marion Maréchal et Ciotti à ses côtés.
Macron, le pompier-pyromane
L’extrême-droite s’est développé à grande vitesse dans les sept dernières années de gouvernement Macron et pour cause. En multipliant les attaques contre les travailleurs et les pauvres, comme à travers l’inflation ou la réforme des retraites, en calomniant et criminalisant les mouvements de jeunesse contre les violences policières ou en soutien aux Palestiniens, le gouvernement légitime les fachos qui défendent les mêmes positions. Jusqu’à voter ensemble une énième loi contre les immigrés et sans-papiers en janvier dernier : le « duel » Macron-Le Pen constitue un vrai duo ! Impossible de combattre l’un sans l’autre, le « barrage républicain » n’a fait que renforcer l’extrême-droite en leur donnant une étiquette « antisystème » ou d’opposition !
La jeunesse emmerde toujours le Front National !
Contrairement à ce que racontent les vendeurs d’apocalypse, la jeunesse n’a pas voté massivement pour Jordan Bardella, car comme le reste de la population, elle s’est principalement abstenue. Ce que pensent les jeunes du RN, on l’entend maintenant tous les soirs dans les manifestations qui essaiment le territoire. Dans les nombreuses grèves lycéennes des derniers jours, hors de question d’attendre les législatives pour se battre contre celles et ceux qui servent le patronat, déversent leurs discours racistes, xénophobes et sexistes 24h/24 sur les plateaux télés et les réseaux sociaux. Le capitalisme du 21ème siècle, dont les Macron, Le Pen et Zemmour sont les facettes d’un même visage, n’a rien d’autre à nous proposer que la misère, la guerre ou des génocides, comme en Palestine.
Front Populaire ou Lutte de Classe ?
Face à la violence des attaques, la gauche politique et syndicale s’organise pour… les élections. Dispersés la veille, les dirigeants des partis de gauche s’allient pour constituer un nouveau « Front Populaire » (ou NUPES 2.0) afin de faire reculer la « menace fasciste ». Mais le premier Front Populaire, celui de 1936, on s’en rappelle bien plus pour avoir stoppé la vague révolutionnaire de la grève générale de juin 36 en revenant sur ses acquis, sans apporter aucune aide à l’Espagne révolutionnaire qui affrontait Franco, pour finalement s’écrouler devant la bourgeoisie et laisser les pouvoirs à… Pétain accoucher d’un gouvernement qui a voté les pleins pouvoirs à… Pétain.
Non, faire reculer l’extrême-droite ( et le fascisme !) par le jeu électoral, c’est une illusion d’autant plus dangereuse qu’elle nous désarme et prépare de nouvelles trahisons. Seules nos mobilisations, manifestations, grèves peuvent nous débarrasser des fachos et attaquer le problème à la racine
« Oui, mais il n’y a pas de lutte d’ensemble en ce moment, donc autant aller voter pour le moindre mal ». Alors mettons-nous au travail ! L’union de la gauche qu’ils nous promettent, on l’a déjà vu à l’œuvre en 1936 ou en 1981 avec Mitterrand et elle n’a fait que renforcer l’extrême-droite. Organisons-nous pour nous débarrasser définitivement du capitalisme et balayons les racistes dans les poubelles de l’histoire.