Contre tout les profits !
Depuis plusieurs mois, une taxe sur les superprofits est devenue la mesure phare de la NUPES. Selon les partis de gauche, il y aurait des profits injustifiés que des multinationales comme Total accumuleraient depuis le début de la guerre en Ukraine en février et il s’agirait pour l’état de reprendre le surplus de bénéfice « non mérité » de ces entreprises.
Cette mesure est défendue par la gauche parlementaire à grand renfort d’exemple de pays l’ayant déjà mis en place par des gouvernements de gauche comme de droite. Mais en défendant cette mesure, ils
défendent aussi l’idée que les profits (qui ne sont pas « super ») seraient, eux, justifiés. C’est ne rien comprendre à l’exploitation capitaliste ou ne pas vouloir s’y attaquer ! Si le patronat se gave à
coup de milliards dans ce système, c’est parce qu’il vole au travers du salariat le fruit du travail de ceux qu’il exploite. C’est donc tout les profits, qu’ils soient « super » ou non, qui viennent de ce vol organisé !
Ce n’est pas seulement aux superprofits qu’il faut s’attaquer mais bien aux fondements même de l’exploitation capitaliste, sur lesquels reposent l’organisation de toute la société.
Tous en grève le 18 octobre !
Le seul moyen pour les travailleurs de s’attaquer aux profits des capitalistes, c’est de lutter par eux mêmes pour leurs salaires. Ils auraient tort de s’en remettre aux discussions parlementaires pour
obtenir une taxe dont ils ne verront jamais la couleur et qui ne servira qu’à continuer à arroser le patronat d’argent public ou d’augmenter les budgets militaires.
Macron discute d’ailleurs déjà à l’échelle européenne d’une taxe qui ferait payer en partie les géants de l’énergie pour redistribuer aux secteurs en « difficulté » devant la hausse des prix du gaz ou de l’énergie, prendre aux très gros pour donner aux gros, tout un programme de répartition des richesses. Depuis plusieurs semaines les travailleurs des raffineries se sont mis en grève pour obtenir des augmentations de salaire. Ils s’attaquent ainsi au patronat de la plus efficace des manières. Mais la NUPES explique que les luttes des travailleurs devraient servir de tremplin pour leurs pitreries
parlementaires à l’Assemblée où ils font reculer le gouvernement en votant des lois avec la droite et d’extrême droite. Notre salut résiderait donc dans une éventuelle dissolution, ou un référendum, renvoyant aux calendes grecques tout changement, alors que l’inflation galope toujours et que
les travailleurs des raffineries nous indiquent la voie à suivre. La force des travailleurs c’est la grève !
La force des travailleurs c’est la grève !
Alors que les directions syndicales ont appelé à une journée d’action mardi 18, et que derrière
les raffineurs, dans certains secteurs ce sont les travailleurs à la base qui comprennent qu’il n’y aura pas de meilleur moment pour en découdre, nous devons partout où nous sommes réunir les travailleurs pour discuter dès maintenant des modalités de luttes.
Ce n’est qu’en s’organisant et s’étendant à la base que ce mouvement pourra prendre de l’ampleur et se renforcer. C’est n’est que de cette façon que les travailleurs feront reculer le patronat et le gouvernement réuni et obtiendront des améliorations de leurs conditions de vie !