SNU, Uniforme, inflation : De cette société là on n’en veut pas !
La semaine dernière a été marquée par la mobilisation d’une partie de la société contre le gouvernement de Macron et le monde qu’il nous promet. Les agriculteurs ont bloqué les routes pour réclamer de pouvoir vivre dignement de leur travail. Les profs ont fait grève contre les mesures aberrantes promises dans l’éducation. Les lycéens ont bloqué leur établissement pour protester contre la mise au pas annoncée de la jeunesse, à coup d’uniformes et de SNU.
Parce que de leur société, on n’en veut pas !
Une classe qui se tiendra sage ?
Pour Macron et ses ministres, nous les jeunes, nous ne sommes bons qu’à marcher au pas. Aujourd’hui chair à patron avec la réforme du lycée pro, qui fait de nous des stagiaires corvéables par le patronat. Et demain peut-être chair à canon ? En tout cas, avec leur objectif de rendre obligatoire le Service National Universel ainsi que l’uniforme dans les écoles, il ne nous manquera plus que le fusil sous le bras pour faire de nous de vrais petits soldats. « Une classe qui se tient sage », voilà le programme de Macron pour la jeunesse. Attal en a rajouté une couche en annonçant la mise en place de sanctions spécifiques, les « travaux d’intérêts éducatifs » pour ceux qui sont trop jeunes (moins de 16 ans) pour être soumis aux travaux d’intérêts généraux.
« Tu salis, tu nettoies. Tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter » a-t-il déclaré. Mais cette autorité qui fait la chasse aux immigrés, qui envoie les flics matraquer les lycéens, qui interdit de dénoncer le génocide des palestiniens… De cette autorité-là, on en a par-dessus la tête ! C’est contre elle que l’on a manifesté et bloqué nos lycées dans de nombreuses villes en France la semaine dernière. C’est contre ce pouvoir qui défend un ordre injuste où ce sont les riches qui font la loi.
Luttons contre cette société au service des milliardaires !
Car malheureusement pour Macron, les jeunes font de la politique aussi. Ce n’est pas parce que l’on ne peut pas voter que l’on ne se préoccupe pas de l’état du monde et de la société. Les cinq hommes les plus riches de la planète ont doublé leur fortune depuis 2020, alors que l’ensemble de la société s’enfonce dans la pauvreté. Les prix dans les supermarchés ont tellement augmenté qu’ils forcent de plus en plus de familles à aller aux restos du cœur. Et le gouvernement et les médias nous expliquent que notre problème, ce serait l’immigration ?
Il y a de quoi être révoltés par cette société où les seuls qui “gagnent” sont les milliardaires. Le gouvernement prétend avoir répondu à la colère des agriculteurs quand il a seulement répondu aux attentes des gros exploitants et des patrons de l’agro-industrie. Ce sont eux qui étranglent les paysans pauvres et qui se font des marges sur les produits alimentaires. Paradoxalement ce sont justement eux qui tentent de canaliser la colère en prétendant négocier au nom des agriculteurs. Mais pour que ces derniers puissent vivre dignement de leur travail, et pour que la population paye moins cher ses courses, c’est à ces grands patrons et à leurs profits qu’il faudra s’en prendre, toutes et tous ensemble !
La société que les classes dirigeantes nous promettent est celle du “réarmement civique”, “démographique”, des politiques racistes et de la catastrophe climatique. Nous devons les renverser, construire une société libérée de l’exploitation et des oppressions. Les luttes des travailleurs et de la jeunesse montrent la voie : organisons-nous pour renverser le capitalisme !