

De Paris à Gaza : solidarité !
Edito du NPA Jeunes Révolutionnaires du 17 novembre 2025
Fausse paix et vrais massacres
Que c’est facile pour les pyromanes de jouer aux pompiers ! Mi-octobre, le « plan de paix » a été signé entre le Hamas et Israël, comme l’avaient été ceux de novembre 2023 et janvier 2025. Le tout sous patronage de Trump qui le présente comme le début d’une paix millénaire. Egotrip mis à part, c’est bien la preuve que Netanyahou avait besoin de l’aval du parrain américain pour massacrer 67 000 Palestiniens et faire de Gaza un champ de ruines. Mais la situation n’a de « paix » que le nom : l’armée israélienne continue d’occuper et de tuer dans Gaza affamée comme au sud-Liban, tandis que les colons font régner la terreur du bulldozer en Cisjordanie et au Golan syrien.
L’État d’Israël, un gendarme contre les peuples
La trêve gèle très partiellement un état de guerre permanent sur lequel l’État israélien s’est construit depuis sa naissance le siècle dernier : contre les Palestiniens et contre les Etats arabes. Qui n’en a pas fait les frais dans la région ? Les puissances impérialistes, qu’elles soient britanniques, françaises, ou américaines, parfois sous couverture de l’ONU, ont soutenu cet État surarmé pour avoir un gendarme au Proche-Orient. Ils en ont d’autres, du côté des monarchies pétrolières ou de la dictature égyptienne, mais ils sont moins dépendants donc moins fiables. L’État d’Israël sert à maintenir leur ordre dans la région, celui qui a été forgé dans la colonisation puis le repartage du monde entre États occidentaux pour le compte des grandes multinationales. Un ordre impérialiste à protéger contre les exploités du monde entier qui ont plus d’une fois menacé de balayer la barbarie capitaliste dans des vents de colère comme lors des printemps arabes de 2011 ou des révoltes de 2019.
Derrière la destruction de Gaza, les brigands impérialistes aux manettes
Les rapaces capitalistes n’ont pas renoncé au plan « Gaza Riviera » promis par Trump et l’extrême-droite israélienne. Entre les émirs, les rois et les serviteurs des belles démocraties occidentales, ça se concurrence sur les marchés de la région : quelle boite du BTP gagnera les contrats de reconstruction ? Quelle entreprise se positionnera dans les transports maritimes ? Quel promoteur pétrolier raflera la part du lion ? Qui pour renégocier les contrats des marchands de canons comme Dassault ou Thalès ? Derrière, c’est aussi dans le grand concert des nations que l’impérialisme français cherche à se positionner.
Seuls les travailleurs peuvent nous débarrasser de cette société barbare
Les magouilles des capitalistes et des États à leur service vont toujours bon train jusqu’à ce que la colère en bas se déclenche. Depuis deux ans, des milliers de jeunes et de travailleurs dénoncent le génocide et la colonisation à travers le monde et pointent du doigt la responsabilité des gouvernements américains, français, allemands, italiens ou australiens. C’est pourquoi Macron cherche à empêcher l’enracinement de la colère en fliquant et réprimant la moindre expression de solidarité. Ils veulent que les lycéens, les étudiants, les travailleurs des hôpitaux ou des docks la ferment. Faisons le contraire ! Samedi 29 novembre, une manifestation nationale est organisée à Paris, appelée par de nombreux collectifs et organisations, dont le NPA-Révolutionnaires. Soyons nombreux à 14h place de la République ! Car quand celles et ceux qui produisent tout s’y mettent, c’est toutes les cartes qui sont rebattues, aussi bien ici qu’au Proche-Orient.

