Entre inflation et crise climatique : la rentrée de tous les défis !
L’inflation nous touche aussi !
Il y a dix jours, l’UNEF (syndicat étudiant) sortait une enquête indiquant que le coût de la vie étudiante augmente de 6,47 % en cette rentrée. Les prix du loyer, de la nourriture, comme les frais de rentrée augmentent, sauf les bourses ou les salaires. Concrètement, c’est 35 euros en moins par mois, l’équivalent d’une à deux semaines de courses pour les étudiants. Ce n’est pas mieux pour les jeunes qui bossent ou les lycéens qui voient leurs parents galérer et changer les plans de vacances, quand ils ont la chance de partir. Et ça risque de ne pas s’arrêter : 7 % d’inflation déjà prévus à l’automne en France, 13 % en Angleterre ! 7 % qui riment avec les 7 millions de personnes qui vont à l’aide alimentaire pour se nourrir.
La fin de l’abondance pour qui ?
À croire que Macron, qui a déclaré « la fin de l’abondance » ne côtoie que les patrons du CAC 40, forts de profits records encore en 2022. On comprend ce qu’il veut dire, mais la formule est pour le moins maladroite. Une abondance d’égalité serait la bienvenue ! La guerre en Ukraine a bon dos pour expliquer la hausse des prix dans tous les domaines. Si les coûts de fabrication étaient si élevés, les profits ne seraient pas si hauts. La hausse des prix vient plutôt de la spéculation ou des marges que les groupes veulent continuer à faire en profitant de la désorganisation générale. Dans ce contexte, taxer les superprofits c’est bien, mais augmenter les salaires c’est mieux !
Les salaires et les aides sociales doivent suivre les prix
Aujourd’hui, les grèves dans différents secteurs se multiplient. L’Angleterre connaît en ce moment une grève exceptionnelle dans les transports, les ports, la poste, et qui pourrait encore se transformer en grève générale. En Allemagne ce sont les dockers de la mer noire qui se sont mis en grève pour que les salaires suivent la courbe de l’inflation. Nous, jeunes et précaires avons tout intérêt à lutter avec les travailleurs et travailleuses. Ce qu’il faut c’est un salaire décent pour tous et toutes !
Les profits flambent et le réchauffement climatique se porte bien
Alors que Bolloré et ses petits copains se sont baladés tout l’été en jet-privé, en yacht climatisé ou ont joué sur de superbes golfs arrosés, la planète nous rappelait tous les jours qu’il y a urgence ! Les mois de juillet et d’août ont été marqués par des records de températures, des incendies, des sécheresses impressionnantes, mais aussi, cerise sur le gâteau par des inondations. Au moins 60 000 hectares de forêts sont partis en fumée. L’équivalent de six fois la surface de Paris. En comparaison, la moyenne de ces dernières années était de 4 200 hectares. Même la Bretagne s’est embrasée, alors qu’elle est la région la plus humide de France. 117 communes du pays sont devenues des zones sans eau potable et certains fleuves se sont carrément transformés en de simples pédiluves, empêchant même les livraisons habituelles des bateaux, comme sur le Rhin.
Une solution : sortir du capitalisme !
Côté international c’est pas mieux : le pôle Nord se réchauffe quatre fois plus vite que le reste de la planète. En Australie, les inondations et les feux intenses s’accumulent, en Italie, ce sont les glaciers qui s’effondrent. Quant au Pakistan, plus de 1000 personnes sont mortes à cause des pluies torrentielles… Que faire dans cette galère ? Traquer les voyages des riches en jet-privé pour les mettre mal à l’aise ou crever les pneus de leurs SUV avec l’espoir de les faire changer de mode de consommation, ça ne peut qu’être un entraînement avant des actions collectives pour transformer l’organisation de la société, la production, les modes de transport. Parce que même s’il ne roule plus en SUV, le capitalisme vert a bien d’autres astuces pour continuer sa route mortifère. A nous d’imposer nos solutions, à nous de s’organiser dès cette rentrée !
Tract national du 29 août 2022