Etudier moins… pour travailler jusqu’à la mort ?

Sarkozy est devenu Président pour nous faire « travailler plus »… Pour « gagner plus », ses copains patrons et actionnaires sont les seuls servis.

La réforme des retraites n’est pas notre choix !

Réformer les retraites n’est pas une nécessité, c’est un choix. Certes, la population vieillit. Mais au travail, nous produisons plus de richesses. Il y a trente ans, les richesses créées (le PIB) étaient réparties à 60% pour les salaires et à 40% pour les profits. Depuis, la proportion s’est plus qu’inversée : 65% pour le capital, 35% pour le travail ! La faute aux exonérations de cotisations pour les patrons. Quand on les dispense de payer des « charges », on empiète sur nos salaires, car ce sont ces cotisations qui financent les retraites.

Nous ne sommes pas de la chair à patrons !

La droite dit qu’elle dispense les riches de payer des impôts afin de protéger nos emplois… Belle réussite alors que le chômage explose !

Mais cette politique continue. Elle s’applique notamment aux entreprises qui prennent des apprentis, des jeunes parfois payés 25% du SMIC ! Et dans le cadre de la réforme des retraites, le calcul des droits à la retraite des apprentis passera sur une base de 151 heures de travail par mois contre 169 heures aujourd’hui. Cette diminution signifierait une perte de deux trimestres de cotisations pour 15% des jeunes apprentis et une perte d’un trimestre pour encore 15%.

Droit à l’Éducation et à l’emploi !

Si l’on interdisait les licenciements, qu’on arrêtait les suppressions de postes et si l’on embauchait massivement dans les services publics, c’en serait fini du chômage. Les salaires alimenteraient largement les caisses de retraites.

Mais ce n’est pas le choix du gouvernement. Il continue les suppressions de postes, notamment dans l’Éducation, et il rend plus inaccessible le métier d’enseignant en faisant passer le concours de bac+3 à bac+5. Il fait grimper le chômage et il nous prépare des conditions d’études de merde.

La réforme des lycées va adapter l’Éducation à la pénurie. Et elle va faire baisser la qualité de nos études et de nos diplômes. Nous aurons chacun un bac avec un contenu différent. Impossible que ce diplôme reste national et ait la même valeur pour tous. Il ne garantira plus les mêmes droits, comme celui d’accéder aux études supérieures ou celui d’avoir un certains salaire et certaines conditions de travail. Pis, la réforme des bac pro (qui les a déjà fait passer de 4 à 3 ans, supprimant au passage les BEP), va les faire passer en contrôle continu. Nos notes seront celles obtenues en cours d’année et plus lors d’une épreuve nationale qui est la même sur tout le territoire. Cette mesure s’applique déjà cette année dans les Centres de formation et d’apprentis (CFA) et va toucher tous les bac pro l’année prochaine… Et bientôt les autres bac ?

Cette politique vise à faire de nous des précaires et des smicards toute notre vie ! Et comme on travaillera plus (le dimanche, le soir en heures sup’… Et jusqu’à 65 ans ou plus !), la galère va durer longtemps !

Comptons sur nos luttes !

La majorité de la population, les jeunes, les travailleurs, rejette cette politique. Elle l’a dit en mettant une baffe à l’UMP aux élections régionales. Mais elle n’a pas non plus d’illusion sur la politique que mènerait la gauche institutionnelle à sa place. Ca aussi elle l’a dit, en s’abstenant massivement.

Pour faire reculer les attaques, il ne faut compter que sur nos luttes. Nous devons rester unis, lycéens, étudiants, apprentis, salariés, chômeurs, français et immigrés, avec ou sans papiers !

Cette première journée de mobilisation doit avoir des suites. Il faut les organiser en nous réunissant, en faisant des assemblées générales dans lesquelles nous décidons des prochaines dates de mobilisation.

Non à la réforme Chatel, aux suppressions de postes et à la réforme du recrutement des profs !Non à l’allongement de la durée de travail, maintien de la retraite à 60 ans !

Ce n’est pas à nous de payer leur crise !