
Exclusion à l’université de Strasbourg : se mobiliser n’est pas un crime !
Article du N°46 de Révolutionnaires (27 novembre 2025)
Le 22 septembre dernier, six étudiants ont comparu devant une commission disciplinaire de l’Université de Strasbourg, accusés de « faits graves » après s’être mobilisés contre la présence de l’UNI lors des dernières élections étudiantes.
Face aux militants de ce « syndicat » d’extrême droite, qui diffusaient tranquillement leur propagande raciste et haineuse sur le campus, ces étudiants ont organisé un débrayage pour les pousser à quitter les lieux et informer les autres étudiantes et étudiants sur la véritable nature de cette organisation.
Pour cette action, la présidence a prononcé deux exclusions d’un an avec sursis pour des militantes de la FSE et une exclusion d’un an ferme. Elle justifie ces sanctions au nom d’une prétendue neutralité politique : curieuse neutralité qui consiste à laisser faire l’extrême droite tout en sanctionnant celles et ceux qui s’y opposent !
Cette décision s’inscrit dans une politique déployée par les directions d’université et par le gouvernement qui cherchent des moyens pour réprimer les étudiants combatifs.
Criminaliser les luttes et intimider la jeunesse pour qu’elle se tienne tranquille : sur ce point, le programme de la direction rejoint celui de l’UNI qui appelait dans ses tracts à la fin de la « bordélisation de la fac par l’extrême gauche ». Les deux rêvent d’une jeunesse qui courbe l’échine pour accepter « l’ordre des choses », celui des coupes budgétaires, de la montée du militarisme et des génocides.
Mais la jeunesse scolarisée est très loin d’accepter cet ordre absurde : elle s’organise et se mobilise, comme on a pu le voir dans le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien ou autour du 10 septembre et des mobilisations « Bloquons tout », et elle se montre capable d’ébranler des États et de renverser des gouvernements, comme au Maroc, au Népal ou à Madagascar.
La meilleure réponse à ces tentatives de brider les mobilisations, c’est de déborder les cadres imposés et de continuer à lutter, encore plus nombreuses et nombreux !
CORRESPONDANT • 24/11/2025
