Face à Macron et aux capitalistes, pas de solution dans les institutions !
Edito du NPA Jeunes Révolutionnaires du 16 décembre 2024
Une semaine après la censure de Barnier, Macron a trouvé son nouveau premier ministre : Bayrou, du MODEM, soutien de la première heure. Barnier venait d’un parti qui avait fait 7,58% (50 députés), le MODEM en avait fait 3,76% (33 députés). C’est le 4e premier ministre en un an. Macron ne fait que démontrer son isolement politique, après avoir pourtant passé une semaine à consulter tous les partis du PCF aux Républicains.
La gauche, prise au piège de ses contradictions
Cet enchaînement de consultations ont une nouvelle fois montré le vrai visage de la gauche. Le PS était en première ligne pour une coalition “républicaine” avec les macronistes, et Olivier Faure parle maintenant d’un possible ”accord de non-censure », Roussel du PCF était prêt à abandonner l’abrogation de la réforme des retraites au profit d’une “conférence sociale ». Quant aux écolos, ils ont annoncé qu’ils n’allaient « pas censurer a priori ». Les insoumis sont restés dans leur coin, simplement car ils misent tout (comme le RN d’ailleurs) sur une démission de Macron et une nouvelle élection présidentielle. Toute la gauche cherche une sortie institutionnelle de la crise politique actuelle.
Mais face à la crise sociale, l’aggravation de la précarité, le manque de moyen dans les services publics, les centaines de milliers de licenciements, et toute la politique antisociale du patronat, il n’y a de pas d’autre solution que de prendre nos affaires en main, de s’organiser collectivement, de construire des luttes sociales !
Amplifions les luttes sociales
Jeudi dernier, le 12, des milliers de travailleurs sont de nouveau descendus dans la rue pour s’opposer aux licenciements, pour des augmentations de salaires, pour plus de moyens dans l’éducation et les universités, contre les réformes de Macron dans la fonction publique. Le mois de décembre est parsemé de grèves et luttes locales, dans tout un tas de boîtes et de secteurs. Dans la jeunesse, des dizaines de lycées ont été bloqués. Il n’y a pas encore de soulèvement général, mais oui il y a des luttes. Que nous devons chercher à développer, à amplifier. Et des raisons de lutter on en manque pas. Ce qu’il nous manque c’est de faire coaguler et converger les colères et frapper ensemble.
Pas juste Macron ou Bayrou, mais bien tout un système à renverser
Macron, Barnier, Bayrou. Tous sont les pantins représentants d’un système à bout de souffle qui ne cesse de nous écraser et dont il faut se débarrasser : le capitalisme. Ce système qui sème la guerre aux quatres coins du monde et qui répand la misère. Ce système, dont les assurances santé laissent mourir des milliers d’américains tous les ans faute de soin. Ce système qui entretien les Domique Pelicot, Ruggia ou Depardieu. Ce système a encore tué 73 migrants dans la Manche. Un système d’exploitation et d’oppression à l’échelle mondiale. Soyons sérieux, changer de 1er ministre ou de président ne règlera rien ! Croire cela, c’est comme croire au Père Noël. Quel avenir pour nous les jeunes, dans un monde qui permet un génocide ? Quel avenir dans un monde où ce sont les patrons qui font la loi ?
Le capitalisme n’est pas une fatalité. Les jeunes et les travailleurs, partout dans le monde, avons la force collective de nous en débarrasser, pour construire une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions. Au NPA Jeunes Révolutionnaire c’est notre objectif ! Face au capitalisme, organisons nous !