Face au génocide en Palestine et à la complicité de notre propre État, toutes et tous uni.e.s dans la rue le 14 juin et après

Appel unitaire : UNEF, Union Etudiante, FSE, Solidaires Etudiant·e·s, NPA Jeunes Révolutionnaires, Le Poing Levé

Libérez Rima Hassan et les militant.e.s de la flottille Liberté !

Dans la nuit du 8 juin, le gouvernement israélien a fait arrêter les militant.e.s présent.e.s sur la Flottille de la liberté, parti.e.s pour tenter de rompre le blocus humanitaire. A son bord, des personnalités comme la députée européenne Rima Hassan ou encore Greta Thunberg. Depuis, les rassemblements de solidarité massifs se multiplient partout en France et dans le monde !

La situation s’aggrave encore en Palestine

À Rafah, la distribution alimentaire de la pseudo « Fondation humanitaire de Gaza », créée par les Etats Unis et Israël en février dernier, a viré au désastre. Au lieu d’aller au-devant de la population qui a besoin d’aide, la Fondation l’oblige à venir dans ses centres de distribution, entraînant des mouvements de foule. L’armée israélienne a tiré, faisant une trentaine de blessé.e.s et dix mort.e.s. Une « aide » dont les Palestinien.ne.s sont les premières victimes !

Au même moment, l’État d’Israël a annoncé la création de 22 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée. Bezalel Smotrich, ministre d’extrême droite raciste et suprémaciste, n’a pas caché qu’il s’agissait d’une étape en vue de l’annexion prochaine de ce territoire. Massacres et colonisation vont de pair.

Nous dénonçons la complicité et l’hypocrisie du gouvernement français

Depuis quelques semaines, de plus en plus de politiques ne savent plus comment défendre l’indéfendable – le génocide de tout un peuple – publiquement. Macron parle de « tragédie », refusant toujours d’utiliser le terme de génocide. Mais une tragédie n’a pas de responsable, un génocide oui : ceux et celles qui arment et financent l’Etat d’Israël ont les mains pleines de sang ! Et l’Etat français est au premier rang : soutien politique, criminalisation des soutiens à la Palestine, vente de composantes de drônes à l’armée israélienne, liens commerciaux,… Macron n’y est pas allé de main morte pour soutenir Netanyahu.

Et aucune tentative de retournement de veste de dernière minute ne pourra le cacher. Ce changement de ton, en paroles, n’ a rien à voir avec le sort du peuple palestinien. C’est leur inquiétude que la prolongation du massacre et les projets de Netanyahou ne déstabilisent toute une région où ils ont tant d’intérêts.

Ni oubli, ni pardon, tous les États impérialistes sont complices et responsables de la politique criminelle de l’Etat d’Israël !

Pas en notre nom !

Depuis le début du génocide, les jeunes et les travailleurs.euses refusent de rester les bras croisés. Nous sommes tou.te.s révolté.e.s par la situation et on vomit leur monde de guerres et de massacres ! Face à la complicité de Macron qui envoyait des composantes d’armes à l’armée israélienne le 4 avril, les dockers de Fos-sur-Mer ont décidé de ne pas charger le bâteau. Les travailleurs et travailleuses ne participeront pas à ce massacre ! Le 18 mai, c’est près de 100 000 personnes qui défilaient dans les rues de La Haye pour exiger la fin du génocide, iels ont bien raison et nous devons nous aussi construire des manifestations massives en France.

Les jeunes ne sont pas en reste, partout dans le monde, des campus ont été occupés par les étudiants et étudiantes qui s’opposent à la complicité de leurs Etats. Face à nous, le gouvernement tente de faire passer une dite « contre l’antisémitisme et le racisme » qui vise en réalité à doter les facs d’une nouvelle section disciplinaire pouvant nous poursuivre pour des faits, même en dehors de l’université. C’est pour tenter d’entraver les futures mobilisations que le gouvernement sort cette loi. Ils veulent nous faire taire, mais nous ne resterons pas les bras croisés !

Nous exigeons la fin de l’offensive israélienne, la fin des livraisons d’armes, la fin du blocus de la bande de Gaza et la reconnaissance de l’Etat palestinien !

Construisons la mobilisation de solidarité !

Nous pensons qu’il est central de construire aujourd’hui la mobilisation la plus massive en solidarité avec le peuple palestinien, à l’image de ce qui a pu être fait à la Haye et à Londres, pour exiger la fin de l’offensive israélienne, de la colonisation et de la complicité de la France. C’est le seul moyen de faire cesser le massacre, la colonisation et le blocus humanitaire en cours. Les rassemblements de ce lundi 9 juin montrent la voie, nous devons chercher à amplifier la mobilisation.

En ce sens, nous appelons à rejoindre en nombre la journée de manifestation du 14 juin à l’appel de la Campagne Unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah et appelé aussi par le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens.

Nous appelons aussi à la manifestation du 21 juin au départ de Bobigny contre la tenue du salon de l’armement. De plus, nous dénonçons l’innadmisible répression que mène le gouvernement Macron-Bayrou contre des militants pro-palestinien et des associations comme Urgence Palestine. Pour cela nous appelons à soutenir le rassemblement du 18 juin pour la relaxe d’Anasse Kazib cheminot, militant et syndicaliste, injustement poursuivi pour « apologie du terrorisme ».

Nos organisations appellent tous les soutiens du peuple palestinien à ne pas céder à la « chape de plomb » que le gouvernement veut nous imposer avec ces calomnies et intimidations.

Pour cela, il faut rejoindre les initiatives de rue. C’est la raison pour laquelle nos organisations de jeunesse considèrent essentiel de réunir l’ensemble des organisations politiques, syndicales et associatives, de la jeunesse et du monde du travail, pour envisager de futures initiatives qui aillent dans le sens de la construction d’une vaste mobilisation.

C’est tou.te.s ensemble qu’il faut lutter !