Femmes VS Education
Les filières sexuées sont toujours d’actualité
Les femmes représentent plus de 75% des effectifs dans les filières de sciences humaines, langages, arts… ces mêmes filières qui concentrent la grande majorité des étudiant-e-s exerçant une activité professionnelle qui met en péril la poursuite d’études. Comme toujours, les femmes sont premières sur la précarité ! La LRU, soit le passage des universités à une gestion d’ordre privé, implique que celles-ci doivent avoir des formations « rentables » (informatique, maths, économie…). A ce jeu là, ce sont les filières fréquentées en majorité par des femmes qui sont les premières menacées.
La dimension sexiste des attaques contre l’Éducation
Pour faire baisser le coût du travail, le gouvernement s’attaque à toutes les garanties collectives des travailleur-se-s dont, les diplômes : on crée des filières courtes pour former des salariés malléables sur le marché du travail et des filières longues réservées à une élite qui aura les moyens de se payer des études. Un exemple : la masterisation. Pour passer les concours de l’Éducation nationale, il ne faut plus une licence mais un master. Or seulement 4% des étudian-t-e-s vont en master. Si les femmes représentent 56% des étudiant- e-s, plus le niveau d’étude est élevé moins elles sont présentes. Les étudiantes, subissant plus de pression financière et familiale, arrêtent plus tôt leurs études pour travailler. Cette réforme va donc exclure les étudiant-e-s les plus précaires du concours des profs et en premières les femmes. Imposer des revendications féministes dans nos luttes contre la casse de l’Éducation est bien d’actualité