Fichage, filatures, micros, caméras espions : la présidence de Nanterre emprunte des techniques policières contre des militantes et militants
Article du N°35 de Révolutionnaires (29 mai 2025)

Révoltant. Le journal en ligne StreetPress a démontré – dans l’enquête jointe à cet article – que depuis au moins 2021, la présidence de la fac de Nanterre, dirigée par Madame Rolland-Diamond, organise en toute illégalité l’espionnage de militantes et militants de l’Unef Nanterre : pas question que des étudiants s’organisent !
Madame Rolland-Diamond veut mettre fin à une tradition militante, sans succès
Tous les ans, à l’initiative de l’Unef Nanterre, un collectif de Sans-Fac – des étudiantes et étudiants refusés sur les plateformes de sélection – se constitue sur la fac pour obtenir des inscriptions. De 2018 à 2022, ces campagnes et mobilisations, auxquelles participent activement les militants du NPA-Révolutionnaires, ont arraché des centaines d’inscriptions. Depuis 2021, la présidence de Nanterre déploie de gros moyens pour mettre fin à cette mobilisation annuelle. C’est à ce moment que se sont mises en place les pratiques décrites par StreetPress.
Dans les faits, la présidence dépense des millions d’euros en vigiles privés et en dispositifs de surveillance pour défendre par tous les moyens sa politique. Ces pratiques illégales sont mises en œuvre par une direction qui se proclame de gauche et « progressiste », mais qui applique la politique du gouvernement et réprime ceux qui luttent !
Scandale à Nanterre, loi « contre l’antisémitisme »… ils ont l’air d’avoir peur des mobilisations étudiantes !
La présidence de Nanterre a développé ces pratiques illégales dans un contexte où se multiplient les attaques contre l’enseignement supérieur et les services publics. Partout les universités interdisent des réunions publiques, installent des vigiles pour contrôler les cartes et les accès, retirent des locaux associatifs (comme le local du NPA-Jeunes-Révolutionnaires à Nanterre), multiplient les sanctions disciplinaires contre les militants comme à Sciences Po, Nantes et Montpellier. Le Parlement vient d’adopter une loi « contre l’antisémitisme » qui met en place de nouveaux outils pour réprimer le mouvement étudiant et spécifiquement le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien. La même logique, orchestrée par le patronat, que celle qui envoie au tribunal des militants comme Anasse Kazib, pour son soutien à la Palestine, ou Gaël Quirante et Yann Le Merrer, pour leur activité syndicale.
Le gouvernement et les présidences d’université ont peur que les étudiants s’organisent pour contester leurs politiques. Une réunion des organisations de jeunesse, à l’initiative du NPA-Jeunes-Révolutionnaires, vient d’appeler à rejoindre la grève du 5 juin et à organiser une nouvelle journée de mobilisation à la rentrée universitaire. Donnons raison aux craintes du gouvernement et de leurs relais ! À la rentrée, reprenons la rue contre les coupes budgétaires et pour un enseignement supérieur gratuit et ouvert à tous et à toutes !
G. Henri • 27/05/2025