Guide du participant aux 28èmes Rencontres Internationales de Jeunes
Depuis 1984 et pour la 28ème édition, la Quatrième Internationale organise ces rencontres. Chaque année, le camp se tient dans un pays différent. Cette année, le camp se déroule en France, dans la ville de Fumel.
Le camp se déroule dans une situation instable pleine de contradictions. La crise du capitalisme conduit les classes dirigeantes à une offensive majeure contre les exploités et les opprimés partout dans le monde. Les résistances sont également au rendez-vous. Au sud comme au nord de la Méditerranée, les jeunes et les travailleurs cherchent à construire la contre offensive. Les RIJ doivent être l’occasion de discuter de tout cela.
Les révolutions en cours dans le monde arabe sont les premières révolutions en rapport avec la crise actuelle du système capitaliste. Elles éclatent dans des maillons faibles de la mondialisation capitaliste. Combinant questions sociales et questions démocratiques les révolutions tunisienne et égyptienne ont provoqué une véritable onde de choc dans l’ensemble du monde arabe et au-delà : insurrection en Libye, soulèvements/révoltes au Soudan, en Jordanie, au Yémen, à Bahreïn… Le camp offre l’occasion de se pencher plus avant sur les processus révolutionnaires en cours et d’en saisir les enjeux.
De plus en plus, nos luttes sont communes partout en Europe et dans le monde car les attaques et le projet de la bourgeoisie se déclinent de manière similaire dans les différents pays. Pour maintenir leurs profits face à la crise, les patrons et les Etats à leur service cherchent à remodeler le système en profondeur pour relancer la machine capitaliste. Partout également, la question de la construction de partis anticapitalistes est à l’ordre du jour. Les expériences sont multiples : Bloc de Gauche au Portugal, Sinistra Critica en Italie ou encore Izquierda Anticapitalista dans l’État Espagnol. Ce camp sera le moment d’échanger nos expériences de construction de ces partis, sur la place de la jeunesse…
Pour la délégation française, le camp se tient dans un contexte particulier. Outre la préparation de la rentrée sociale, le camp sera l’occasion de discuter du lancement de la campagne présidentielle. Tous les jours nous aurons la possibilité de tenir des réunions de plus de 200 camarades du Secteur Jeunes du NPA pour prendre le temps d’avoir des discussions sur le NPA, la campagne présidentielle, la situation du secteur jeune…
Enfin les RIJ sont un moment particulier puisque nous nous efforçons que le camp soit à l’image de notre projet de société. Dans le camp, comme dans le NPA, nous banissons toute attitude raciste, sexiste ou homophobe. De plus, toute une série de tâches sont organisées collectivement comme le bar, le service d’ordre, le nettoyage du camp… L’idée est que chacun participe au bon déroulement et à l’organisation de ces rencontres. Bien sûr il ne s’agit pas de construire le socialisme dans un seul camping mais de chercher à transcrire dans le cadre d’une semaine les idées que nous cherchons à défendre au quotidien dans les luttes. Une série de décisions comme le programme par exemple sont nécessairement prises en amont pour permettre que le camp soit aussi un moment de détente agréable. En début de semaine, nous élisons aussi une série d’instances pour permettre au camp de se dérouler au mieux.