
Le capitalisme nous exploite, le patriarcat nous opprime : organisons-nous, pour renverser ce système !
Le 8 mars n’est pas la « journée de la femme » des publicitaires, mais une journée de luttes, héritée du combat des luttes des ouvrières du début du XXe siècle. Clara Zetkin et les militantes socialistes qui l’ont initiée savaient que l’émancipation réel des femmes est inséparable de la lutte contre l’exploitation.
Il nous exploite, il nous opprime, il nous divise. À bas, à bas, le capitalisme
Cette année, les attaques contre les femmes et des personnes LGBT, se sont accentuées, marqué par le renforcement des gouvernements réactionnaires à travers le monde, comme avec le retour de Trump au pouvoir. Aux États-Unis, la droite réactionnaire continue de restreindre l’accès à l’avortement. En Argentine, Javier Milei démantèle les droits des femmes et menace le droit à l’IVG. En Iran et en Afghanistan, malgré la résistance des femmes, ces dernières vivent désormais dans des pays- prison, poussées de plus en plus hors de la société. Tous ces gouvernents réactionnaires poussent à maintenir un « ordre traditionnel » notamment incarné par la « famille », pourtant le véritable lieu où s’exercent les violences faites aux femmes et enfants.
En France, l’extrême droite n’est pas au pouvoir, mais Macron, Darmanin, Bayrou et les autres, font bien le job, pour lequel la bourgeoisie leur déplie le tapis rouge. Le nombre de « scandales » et procès qui ont fait les gros titres de presse cette année relève surtout qu’il ne s’agit ni de « scandales » ni de faits « divers »…Une femme est tuée tous les trois jours par son conjoint ou ex-conjoint. Un viol ou une tentative de viol a lieu toutes les 2 minutes 30. Les violences sexuelles et sexistes sont le produit d’un système qui enferme les femmes dans la dépendance économique et sociale. Et malgré les dénonciations publiques courageuses, comme ce fût le cas de Gisèle Pelicot, en haut, ça s’autoprotège main dans la main avec les institutions, y compris l’institution médicale ou religieuse pour dissimuler des faits de violences physiques sexuelles sur enfants.
Précarité, réformes anti-sociales, coupes budgétaires dans les services publics : les femmes, premières touchées par ces attaques et les exposent à toutes les violences. En France, les femmes touchent ainsi sur leur compte en banque 23 % de moins que les hommes et sont trois fois plus souvent en temps partiel imposé ou subi. À travail égal et poste équivalent, elles perçoivent encore 5,3 % de moins. Le 8 novembre à 16h48, elles commencent à travailler « gratuitement » jusqu’à la fin de l’année. Tous les salariés se font voler du temps de travail par leur patron, mais le capitalisme utilise les femmes comme un instrument pour abaisser les salaires des hommes et diviser la classe ouvrière, tous auraient donc intérêt à revendiquer : à travail égal, le salaire doit être égal !
Nos droits ne tombent pas du ciel : la lutte continue !
L’histoire nous l’a appris : chaque avancée est le fruit d’un combat, y compris ces dernières années rien n’a été obtenu pour les femmes et les personnes LGBT sans mobilisations massives, comme en Argentine concernant le droit à l’IVG. Avec la jeunesse, avec les travailleurs et travailleuses qui refusent ces divisions et se sentent révoltés et se battent contre les oppressions de genres, il est important de manifester ce 8 Mars. Mais, le 8 mars, comme tous les jours, nous devons nous organiser, pour conserver nos droits, en arracher d’autres, pour renverser ce système qui n’engendre que de la violence.