« Le Chili est une cocotte-minute »
Interview de Sebastian Farfà n Salinas
Propos recueillis par Ruben Andino Maldonado, de la revue Punto Final, 11/12/2011
Traduit par, Ulises Urriola
Le Secrétaire général de la Fédération d’étudiants de l’Université de Valparaiso, Sebastià¡n Farfan Salinas, tire un bilan positif de la mobilisation étudiante et il affirme que de nouvelles actions à venir en 2012 permettront de se diriger vers une éducation publique, gratuite et de qualité, depuis la maternelle jusqu’à l’enseignement supérieur.
Farfan dit que le prochain été servira à reconstituer ses forces et redonner un nouvel élan à la cause étudiante. Mais cette fois-ci, -observe t’il- ce sera avec une conscience plus grande sur le rapport existant entre les demandes propres au mouvement des étudiants et les autres demandes, qui réclament un changement du modèle néolibéral et des institutions héritées de la dictature. Il reconnait des différences au sein du mouvement, qui ont à voir avec le fait d’exiger la gratuité de l’éducation, et avec le rà´le que s’assigne le Parlement d’espace de résolution des demandes sociales. Farfan se positionne critique à l’égard des dirigeants politiques et des parlementaires, et il prévoit que les étudiants interviendront aux prochaines élections municipales en tant que groupe de pression en faveur de ceux qui s’engagent non seulement dans la transformation non seulement de l’éducation, mais aussi du pays.
S.F. a vingt-trois ans. Il est né à Playa Ancha, une commune de Valparaiso et il vit près de Quilpué. Il fait des études d’histoire à l’Université de Valparaiso et il s’intéresse à particulièrement à la recherche sur l’histoire du Chili. Il avoue que ses profs ont joué un rà´le important dans sa formation politique et dans la compréhension des phénomènes sociaux. Il appartient au « Collectif d’Etudiants Mobilisés » qui regroupe un vaste nombre de jeunes de gauche. Ce collectif qui travaille en silence a pour but de regrouper les étudiants et de gagner les élections aussi bien dans l’enseignement secondaire qu’universitaire dans tout le pays. « Je suis arrivé à ce poste, explique-t-il, suite à un long processus o๠il aura fallu déplacer les directions conciliatrices du PC et de la Concertation [alliance gouvernant de 1990 à 2010, composée du Parti Socialiste, Démocratie Chrétienne, Parti pour la Démocratie, Radical Social Démocrate].