Le gouvernement crée une nouvelle juridiction pour réprimer les étudiants mobilisés. Exigeons l’abrogation de la malnommée loi « contre l’antisémitisme » !

Ce mercredi 2 juillet l’Assemblée nationale a adopté la loi dite « contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur ». Cette loi représente une énorme attaque contre les droits démocratiques des étudiants, notamment avec son article 3 qui  envisage la création d’une nouvelle section disciplinaire à l’échelle des académies. Cette section aura les mêmes pouvoirs de répression que les sections disciplinaires actuellement existantes et qui sont élus au niveau de chaque établissement. C’est dans ces instances que les étudiants se sont souvent retrouvés poursuivis pour avoir mené des mobilisations, bloqué leurs établissements, occupé leur facs, etc… 

La différence par rapport aux sections locales c’est que la composition de cette nouvelle instance sera déterminée par nomination du ministre et qu’elle sera présidé par un juge administratif. Cela change beaucoup de choses. Actuellement, les sections disciplinaires ont un jury qui est élu parmi les représentants étudiants et du personnel, à partir des résultats aux élections étudiantes et du personnel. Sa composition fait donc que les sanctions contre des étudiants mobilisés sont assez rares, même si cela augmente, car les jurys sont souvent composés de syndicalistes, d’élus issus de liste de gauche, etc.

Cela suscite la frustration de toutes les forces réactionnaires et pro-patronales, qui regrettent le manque de sanctions face à une fraction de la jeunesse étudiante qui lutte et se politise. C’est donc pour cette raison qu’ils veulent choisir la composition des jurys – présidés par des juges administratifs, nommés par le recteur – pour mieux décider des sanctions.

Parallèlement, la loi renforce la possibilité pour les présidences de facs d’interdire l’accès aux universités pour les étudiants en attente d’un jugement disciplinaire… y compris pour des faits réalisés hors de leur campus s’ils « présentent un lien suffisant avec l’établissement ou les activités qu’il organise ». De quoi être exclu préventivement d’une fac, parfois pendant des mois, parce qu’on a participé à une manif qui dénonce les partenariats avec la machine de guerre israélienne ?

Le gouvernement, l’extrême-droite et ses idiots utiles instrumentalisent l’antisémitisme !

Pour faire passer cette loi, le gouvernement instrumentalise de manière éhonté la lutte contre l’antisémitisme. Ce dernier ne veut pas assumer ces véritables intentions, car il sait que cela pourrait susciter une forte contestation. Il présente cette loi comme étant conçue pour mieux poursuivre et sanctionner les actes de discriminations. Un mensonge éhonté. Combattre le racisme et l’antisémitisme avec un parti fondé par des SS et Retailleau qui renoue avec les traditions pétainistes des rafles à Paris ?

Pour amadouer la gauche, la loi crée une mission « Egalité et diversité » (sans moyens) chargée d’organiser la prévention et des formations antiracistes sur les facs. Et ça a marché ! Le gouvernement a trouvé ses idiots utiles : tout le PS a voté pour la loi, ainsi qu’une minorité de députés EELV et PCF !

Préparons une rentrée de lutte et de grèves contre la politique de ce gouvernement ! 

Macron et ses alliés n’ont pas prévu de se calmer dans leurs attaques. C’est pour cela qu’ils réfléchissent aux moyens d’intimider les étudiants qui voudraient se battre contre leur politique : sélection, coupes budgétaires, complicité avec l’Etat israélien…

Nous pouvons les empêcher. Des organisations de jeunesse, dont le NPA Jeunes Révolutionnaires, ont prévu de se revoir début septembre pour discuter d’une journée de grève étudiante à la rentrée. C’est ce qu’il nous faudra pour obtenir l’abrogation de la loi dites « contre l’antisémitisme » et de toute la politique de ce gouvernement !