Le président de Nanterre veut exclure l’UNEF qui lutte contre la sélection à l’université. Relaxe pour les militant-e-s de l’UNEF Nanterre!
Communiqué unitaire de la CGT, l’UNEF, l’Union Étudiante, la FIDL, l’USL, les Jeunes Insoumis, le NPA Jeunes Révolutionnaires, les Jeunes Écolos, les Jeunes Générations, le Poing Levé, la Jeune Garde, les Jeunes Socialistes.
Le président de l’Université Paris-Nanterre a fait convoquer en section disciplinaire, dans le but de les exclure, neuf militant-e-s de l’UNEF : Victor, Coppélia, Salomé, Barth, Micka, Hajar, Héloïse, Ayoub et Selim. C’est l’ensemble de la direction locale qui est visée : Barth trésorier, Salomé secrétaire générale, Coppélia vice-présidente et Victor président du syndicat !
Cette section disciplinaire a été déclenchée suite à la lutte des sans-facs de l’année 2021-2022 où le collectif des sans-facs a occupé, soutenu par l’UNEF, les bureaux du président de la fac pour exiger des inscriptions pour ces sans-facs.
On leur reproche d’avoir occasionné par leur occupation des « troubles à l’ordre et au bon fonctionnement de l’établissement ». Cette présidence ne manque pas d’air alors que près de 300 000 bacheliers et bachelières se sont retrouvés sans affectation encore cette année. De plus, ils sont poursuivis aussi pour « atteinte à la réputation de l’Université ». Cette volonté d’exclure l’UNEF de Nanterre s’inscrit dans un contexte de durcissement de la répression dans les universités. La réforme de la section disciplinaire de juin 2020 avait introduit ce nouveau motif de condamnation sur lequel se base la présidence de Nanterre. Un nouveau motif qui permet aux présidences de faire poursuivre des militant-e-s remettant en cause la politique de leur université. Avec une telle sanction, dénoncer la sélection à l’Université deviendrait donc un fait susceptible d’être exclu de l’Université ! Nous refusons d’accepter la sélection à l’Université et c’est pour cette raison que cette année encore nous nous mobilisons pour que le droit d’étudier soit un droit et pas un privilège !
Nous soutenons de ce fait la lettre des plus de 80 élus et parlementaires adressé à la Ministre qui affirme :
qu’il s’agit principalement de jeunes issus des quartiers populaires et de jeunes issus de l’immigration, dont nous n’acceptons pas qu’ils subissent une sélection d’abord et avant tout sociale qui a pour cause le sous-financement de l’Enseignement supérieur ».
Nous ne pouvons donc accepter de voir ceux et celles qui mènent cette lutte depuis de nombreuses années risquer une exclusion définitive de l’Université.
Le Président de Nanterre, M. Philippe Gervais-Lambony, main dans la main avec le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et M. Christophe Kerrero recteur académique d’Île-de-France, a obtenu que les militant-e-s ne soient pas jugé-e-s par leur université mais par la section disciplinaire d’une autre université, celle de Marne la Vallée. Il s’agit d’une tentative scandaleuse de contourner les instances élues et représentatives de Nanterre – le jury de la section disciplinaire étant composé d’élu-e-s dans les instances – car la présidence craint l’opinion des étudiant-e-s et du personnels de l’Université Paris-Nanterre qui n’auraient pas accepté une condamnation.
La Présidence a également sorti un arrêté en juin 2022 visant à interdire l’accès des 9 de manière indéfinie jusqu’au jugement de la section disciplinaire ! Cet arrêté ne s’applique pas mais la Présidence peut l’utiliser quand elle veut pour tenter de nous empêcher de militer. Il s’agit-là d’une sanction sans jugement !
Nous exigeons la relaxe des 9 de Nanterre et appelons les étudiant-e-s à se mobiliser en soutien. De même, pour aider à payer les frais d’avocats qui s’élèvent à plus de 20 000€, nous appelons à la solidarité financière en faisant des dons à la cagnotte de soutien.
Premiers signataires : la CGT, l’UNEF, l’Union Étudiante, la FIDL, l’USL, les Jeunes Insoumis, le NPA Jeunes Révolutionnaires, les Jeunes Écolos, les Jeunes Générations, le Poing Levé, la Jeune Garde, les Jeunes Socialistes.