Le problème ne sont pas les abayas, mais le gouvernement et sa politique !
Si la précédente rentrée des classes avait été marquée par la dénonciation du recours aux enseignant.e.s contractuels recrutés après quelques minutes d’entretien, cette année le gouvernement a anticipé les critiques sur le manque de moyens, les établissements délabrés, les salaires insuffisants et les classes surchargées en braquant les projecteurs sur les vêtements des collégiennes et des lycéennes.
L’interdiction de l’abaya a donné lieu à la stigmatisation et à l’humiliation des jeunes, parfois sous surveillance policière comme ça a été le cas au lycée Joliot-Curie de Nanterre, avec une présence médiatique venue prêter main-forte à l’offensive islamophobe du gouvernement. Cette attaque contre les jeunes dont les familles sont issues de l’immigration est une expression supplémentaire du racisme de l’Etat dont la démonstration violente a donné lieu à une répression inouïe des révoltes du mois de juin et à de nouvelles violences policières ces derniers jours. Elle permet également d’occuper l’espace médiatique puisque les près de 3200 enseignants manquants en cette rentrée n’ont pas fait la une de l’actualité et la longueur des robes des jeunes filles préoccupe plus les plateaux télé que le nombre d’enfants à la rue en France. Il ne faut rien laisser passer à cet Etat raciste qui détruit le service public : le 23 septembre il faut qu’on soit tou.te.s dans la rue pour manifester contre le racisme d’Etat, l’islamophobie et les violences policières.
Ils veulent nous discipliner… soyons révoltés !
Alors que les problèmes de l’enseignement sont passés sous silence, le gouvernement cherche à renforcer son encadrement de la jeunesse. Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’Education, a annoncé qu’il souhaite la mise en place de l’uniforme à l’école. Il évoque des « expérimentations » dans certains départements. Pour ce gouvernement au service des plus riches, leur but est de discipliner l’esprit des lycéens. Leur souhait c’est de les éloigner le plus loin possible de toute contestation de ce système capitaliste. C’est bien le but aussi du SNU, cette rentrée voit l’inauguration des « séjours de cohésion » sur le temps scolaire pour certaines classes. Une première étape avant la généralisation. Nous devons nous opposer frontalement à ce projet de SNU, à l’uniforme dans les lycées, et se battre contre l’autoritarisme, pour plus de moyens dans l’éducation et le service public !
Des moyens pour l’éducation, pas pour l’armée et la police !
Des centaines de milliers de jeunes se retrouvent encore sans place dans le supérieur en cette rentrée. Et pourtant, le gouvernement et sa ministre de l’Enseignement supérieur se réjouit du bilan de Parcoursup ! La sélection est la conséquence du manque de moyens de l’enseignement supérieur et se sont les étudiants des classes populaires qui en paient le prix. Pendant que l’enseignement privé, pour lequel il faut payer des milliers d’euros, sort gagnant avec près de 25% des étudiants qui y sont désormais inscrits, un record. C’est pour cette raison que les organisations de jeunesse, en lien avec les collectifs de sans-facs, appellent à une journée d’action le 19 septembre pour exiger la création de places à l’Université !
Prenons la rue contre la mise au pas des jeunes au service d’un Etat qui veut façonner les jeunes pour la société inégalitaire qu’il entretient. Ce système ne nous offre aucun avenir !