Les coupes budgétaires frappent les universités. Allons chercher l’argent dans les poches du patronat !

Les universités subissent actuellement une crise budgétaire historique. Plus de 3 universités sur 4 sont en déficit, en raison d’un manque de moyens criant, organisé par les gouvernements successifs depuis des décennies. A Rennes 2, la volonté de la présidence d’université de diminuer de 20% les dépenses de fonctionnement entraîne la mobilisation de centaines d’étudiants en Assemblée générale. Rejoignons-les !

Derrière le gel des budgets, la sélection sociale

Les présidences d’université finissent, quel que soit leur vernis politique, par appliquer les mesures d’austérité dictées par le gouvernement et le patronat, qui entraînent la réduction de l’offre de formation ou des capacités d’accueil en licence ou master, la diminution du chauffage dans nos amphis, la non-titularisation des contractuels, des licenciements de personnel, etc… Toutes ces attaques renforcent la sélection sociale à l’université, en rendant toujours plus difficile d’accéder aux études supérieures… puis d’étudier dans des conditions sereines ! 

Le gouvernement des patrons organise l’austérité pour tous

Bayrou et Macron veulent « économiser » 52 milliards d’euros. Cet argent, ils ne vont pas aller le chercher chez le CAC40 (les 40 plus grosses entreprises françaises) qui a encore accumulé 98 milliards d’euros de dividendes supplémentaires cette année (8,5% d’augmentation par rapport à l’année précédente). Non, le gouvernement va prendre l’argent dans la Sécurité sociale et le secteur de la santé (8,4 milliards), l’éducation nationale (4 000 postes), etc… Pendant ce temps, le gouvernement continue d’augmenter le budget de l’armement et d’engraisser à coup de subventions sociales les capitalistes, qui multiplient les plans de licenciements dans l’automobile, la chimie, la distribution… 

Profitons de leur crise politique pour imposer nos intérêts de jeunes et de travailleurs

Bayrou réussira-t-il à faire passer son budget d’austérité, là où feu-Barnier s’est cassé les dents ? Le projet de budget 2025 retourne à l’Assemblée le 3 février, et il n’est pas sûr que le gouvernement survive à la « censure ». Tant pis pour lui ! Mais si nous n’allons pas pleurer la chute de Bayrou, nous n’avons aucune illusion sur un potentiel nouveau gouvernement. Quelle que soit la nuance de gauche institutionnelle qui pourrait y participer, il défendra le système capitaliste et la dictature des plus riches. La fragilité politique du gouvernement, cet « état-major » du patronat, ne doit pas rester confinée au cirque parlementaire ou électoral, mais devenir un point d’appui dans la rue et dans les grèves, par les travailleurs et la jeunesse pour mettre en avant leurs intérêts : prenons l’argent là où il est ! Pour nos conditions d’études, nos salaires, nos retraites, nos besoins !

Construisons une mobilisation nationale !

Les étudiants de Rennes 2 appellent à une journée de mobilisation nationale dans les universités le 29 janvier : ils ont raison !  C’est pour cela que le NPA Jeunes Révolutionnaires appelle à construire la mobilisation le 29 janvier et a proposé une rencontre à l’ensemble des organisations de jeunesse qui se tient dans les jours à venir pour préparer les suites, multiplier les assemblées générales et réfléchir à une nouvelle date de mobilisation nationale.