Les jeunes vivent de plus en plus longtemps chez leurs parents. Génération d’assistés ? À voir…
Article du N°41 de Révolutionnaires (18 septembre 2025)
Une récente étude de l’Insee pointait récemment l’augmentation du nombre de jeunes adultes habitant chez leurs parents. À 26 ans, un jeune sur six vivant en ville n’a jamais quitté le foyer familial. Et pour cause ! La flambée des loyers, l’augmentation continue du coût de la vie étudiante ou encore du chômage des jeunes sont autant de freins qui retardent le départ du foyer parental… ou qui poussent carrément certains jeunes qui s’en étaient émancipés à y retourner (20 % d’entre eux).
Le choix est le suivant : indépendance et précarité ou bien sécurité du « cocon » familial ? Cocon qui peut vite prendre des allures de cage, avec ses règles, ses tensions et son contrôle social. Vivre sous la coupe de ses parents n’a rien d’une sinécure ! Les situations de dépendance matérielle peuvent entraîner une dépendance morale qui freine l’émancipation des jeunes.
On est loin de l’image du « Tanguy » vivant au crochet de ses parents, dans le confort de sa chambre d’ado. Les vieux bourgeois aiment à nous présenter comme une génération d’assistés. « Apprends à te nourrir toi-même avant de vouloir faire la révolution », disait Macron à un jeune en 2018. Mais on pourrait retourner le conseil à la classe de rentiers dont il s’est fait le larbin ! C’est aussi grâce au travail de jeunes sous-payés, en intérim, en stage, ou en alternance, que ces derniers font du profit.
Martin Duquesne • 18/09/2025