Les LR et Macron veulent criminaliser les mobilisations étudiantes
Contesté par une écrasante majorité de la population qui refuse sa réforme des retraites et sa politique pro-patronale, Macron est isolé et joue la surenchère autoritaire. Il n’a pas pu compter sur tous les députés LR pour voter sa réforme, mais quand il s’agit de réprimer les jeunes qui s’y opposent, ils sont ses meilleurs alliés.
Une proposition de loi déposée hier, le 10 mai 2023, par des députés LR prévoit de permettre à la police d’intervenir directement dans les universités, sans devoir être sollicitée par les présidents d’universités, comme c’est le cas aujourd’hui.
Une vieille tradition veut en effet que les universités soient des espaces un peu plus libres que les établissements scolaires, et que les étudiants y soient un peu moins fliqués qu’ailleurs. Insupportable pour tous les partisans de “l’ordre républicain”: si la jeunesse n’est pas au garde-à-vous, elle doit finir en garde à vue!
LR veut donc faciliter la répression des étudiants en ouvrant les portes des facs à la police. Tout ça sous prétexte de “dégradations” commises par les jeunes mobilisés contre la réforme des retraites. Si les facs sont dégradées, c’est surtout à cause des coupes budgétaires imposées par les gouvernements successifs ces dernières années!
Face à la jeunesse qui se révolte, la seule réponse de Macron et de ses alliés est la surenchère autoritaire : interdiction de manifester, interdiction d’avoir des casseroles, interdiction de se réunir en assemblée générale dans les universités, interpellations massives et gardes à vues abusives…Apparemment tous ceux qui contestent la politique du gouvernement sont des criminels en puissance!
Pendant ce temps, les néo-nazis se pavanent tranquillement dans les rues de Paris et l’extrême-droite menace de mort le maire de Saint-Brévin qui voulait déplacer un centre d’accueil de demandeurs d’asile. Tout cela avec la complaisance de la police et l’Etat.
Nous ne nous laisserons pas intimider par ces menaces et cette surenchère autoritaire. Non, vraiment, ce n’est pas la répression policière qui va “apaiser” les jeunes qui se révoltent contre toutes les injustices de cette société capitaliste. Il ne faut pas laisser passer cette attaque immonde et se préparer à tout faire, par la mobilisation, pour l’empêcher !
Paris, le 11 mai 2023