Les meilleurs vœux du NPA
Macron, lui, a promis pour 2024 une nouvelle année de « fierté française », dont cette nouvelle flèche pour Notre-Dame de Paris, avec son nouveau coq métallique paraît-il bourré de reliques ! Un Cocorico pathétique destiné à celles et ceux des beaux quartiers, qui vont à la messe ou au Crazy Horse, ces flèches dorées du capitalisme français qui fête aujourd’hui les records toujours dépassés du CAC 40.
Ce n’est donc pas à cette minorité-là que nous adresserons nos vœux… mais aux millions de travailleuses et travailleurs, et aux dizaines de milliers de jeunes scolarisés qui ont battu le pavé de toutes les villes du pays, pendant des mois l’an dernier, pour ne pas se crever au boulot deux ans de plus avant la retraite. Nous n’avons pas gagné, mais nous avons montré combien leur prétendue démocratie était tronquée, puisque ce qui ne passait pas dans le pays (et ne passe toujours pas) est passé au Parlement !
Bonne année 2024 à toutes celles et ceux qui se sont mobilisés pour la sauvegarde du climat et de la planète, contre ces mégabassines, ces grands projets inutiles… sauf aux pédégés de l’agrobusiness et autres Bouygues et TotalEnergies.
Bonne année 2024 aux dizaines de milliers de jeunes des banlieues qui à l’été 2023 ont réagi spontanément et vivement à la mort en direct de l’un des leurs, abattu par un flic à Nanterre.
Bonne année 2024 aux dizaines de milliers venus tout particulièrement des banlieues ouvrières, qui ont manifesté depuis la mi-octobre 2023, en soutien au peuple palestinien massacré sous les bombes. L’attaque du Hamas du 7 octobre, certes injustifiable, n’étant qu’un prétexte pour l’État d’Israël, raciste et ségrégationniste, pour poursuivre l’entreprise vieille de 75 ans de chasser les Palestiniens de ce qui avait été leur terre avant 1948.
Bonne année 2024 aux centaines de milliers de femmes qui sont descendues dans la rue contre le maintien d’un système patriarcal qui encourage les violences sexistes et sexuelles. La mésaventure des quelques pétitionnaires qui ont voulu soutenir Macron et Depardieu à l’initiative d’un journaliste d’extrême droite, et le succès d’une contre-pétition très large en défense du droit des femmes, font chaud au cœur.
Bonne année 2024 aux innombrables travailleurs et jeunes qui, dans ce pays, contre les mensonges du gouvernement, de la droite et de l’extrême droite, contre aussi les silences pesants de la gauche institutionnelle, pensent qu’il serait temps, en plein 21e siècle, d’ouvrir les frontières, d’arrêter de pourrir la vie de migrants et immigrés de diverses générations, dans un pays où précisément un Français sur quatre est issu de l’immigration. Les prolétaires n’ont pas de patrie, nous avons applaudi aux grèves de l’automobile aux USA, des services publics en Angleterre, des ouvrières du textile au Bangladesh… Travailleurs de tous les pays unissons-nous !
Bonne année 2024 aux dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs qui ici aussi en France, face à l’inflation galopante en 2023, ont lutté pour arracher des augmentations de salaire, parfois sous forme de primes plutôt que de vraies augmentations nécessaires, mais arraché quelque chose ! Ces luttes vont continuer et nous devons tenter de les faire converger en 2024. Car nous n’arracherons rien que par nos luttes, collectives. Pourquoi pas vers une grève générale qui jetterait les bases de notre propre pouvoir sur la société ? L’insurrection et la révolution restent à l’ordre du jour. Les gouvernants et possédants en ont peur. Pourquoi, sinon, mobiliser pour la fête du 31 décembre 90 000 flics, 5000 militaires de l’opération Sentinelle et toutes les polices municipales (au point que certains flics municipaux qui n’avaient pas envie d’un tel réveillon se sont mis en grève) ? Pourquoi, sinon, se demander avec inquiétude si les prolétaires, avec leur arme redoutable de la grève, ne pourraient gâcher leurs Jeux olympiques 2024 ?
Oui, nous avons des armes. Pas des Mirage ou des F16, mais la force des millions que nous sommes à faire tourner la machine et à l’arrêter net. Bonne année 2024, donc, aux millions que nous sommes (et milliards sur la planète) qui devons pousser le bouchon… non pas du champagne mais d’un bouleversement révolutionnaire urgent !