Les Slovènes font échec à la précarité
Dimanche 10 avril 2011, les Slovènes ont rejeté par référendum un projet gouvernemental introduisant de nouveaux contrats de travail précaires, les « mini jobs », réservés aux chà´meurs, aux étudiants et aux retraités.
Les titulaires de ce contrat auraient été moins bien payés qu’avec les contrats type de durée indéterminée ou déterminée. Ils n’auraient bénéficié ni de congés maladie, ni de congés payés, ni d’indemnité de licenciement. La durée de travail est limitée à 720 heures par an. Le but du gouvernement était de développer la précarité au travail au nom de la compétitivité des entreprises et d’exercer une pression générale à la baisse des salaires.
Le plus important syndicat slovène, le ZSSS, a obtenu 40 000 signatures pour demander l’organisation d’un référendum sur cette question. Durant la campagne électorale le gouvernement a déployé toute son énergie et son argent pour défendre son projet, dépensant trois fois plus que les organisations syndicales.
Peine perdue, 80,16 % des Slovènes ont massivement voté contre. C’est une magnifique victoire dans un pays de l’Union européenne contre les politiques ultra libérales.