Edito du NPA Jeunes Révolutionnaires du 29 septembre 2025

Le 10 puis le 18 septembre, nous étions des milliers de jeunes à rejoindre les manifestations contre l’austérité que le gouvernement veut imposer au profit du patronat. Nous y étions encore le 25, dans de nombreuses villes, pour ne pas laisser de repos à Lecornu. Dans les cortèges et les discussions, sur les pancartes et les banderoles, on avait bien raison de dire qu’on refuse le chantage à la dette des capitalistes et qu’on refuse de voir l’argent des hôpitaux partir dans les budgets de l’armée. 

De l’argent, il y en a…

Sans surprise, Lecornu a de nouveau montré patte blanche au patronat vendredi dernier : oubliez la moindre taxe sur la fortune, même de 2% symboliques ! Le MEDEF peut se frotter les mains, d’autant plus que son serviteur reprend les arguments de l’extrême-droite pour détourner la colère sociale : contre les “assistés” des minimas sociaux, les étrangers et les chômeurs. Sous un premier ministre ou un autre, voilà le seul visage que le capitalisme peut nous offrir : féroce contre les travailleurs, à genoux devant les puissants. 

Mais qui sont les assistés ? Qui reçoit 270 milliards de l’Etat par an d’une main et licencie de l’autre ? Qui ne travaille pas et se gave de l’exploitation salariée ? Qui pille les caisses publiques et cache les millions dans les paradis fiscaux ? Les grands patrons, PDG, actionnaires, propriétaires et financiers en tout genre, qui ont à leur service des armées de politiciens magouilleurs à l’image de Sarkozy.

Oui, il faut tout bloquer ! Par nos grèves et nos manifestations

Le bras de fer continue, peut-être encore pour longtemps. La situation politique est instable, et une partie des travailleurs s’en saisit. Malgré les appareils syndicaux qui tentent de canaliser la colère. Après la réussite du 18, ils ont refilé la balle au gouvernement en plein match, sous prétexte de laisser un “ultimatum” à Lecornu… qui veut s’appuyer sur le RN. Rentrés bredouilles, les voilà donc qui appellent à la mobilisation le 2 octobre. Sophie Binet pour la CGT annonce déjà qu’ils retourneront mendier dans les salons de Matignon dans la foulée. 

Mais pour faire reculer le gouvernement et le patronat, il faudra “tout bloquer” par la grève pour tout changer, et décider nous-même de comment mener nos luttes. Pour tout bloquer, il faudra poser la question d’une grève générale qui fasse tache d’huile dans l’ensemble des secteurs du monde du travail et de la jeunesse ! Alors soyons tous dans la rue le 2, pour nous organiser. Pour ça, il faut faire grossir les assemblées générales sur nos lieux d’études en allant chercher nos potes, nous rendre visibles en manifestation, renforcer les équipes militantes qui se sont montrées jeudi dernier dans la rue pour tisser des liens, rythmer la mobilisation et se donner des suites sans attendre les directions syndicales. 

Nous n’avons rien à perdre et tout à gagner : toutes et tous dans la rue le 2 octobre !

Le gouvernement craint que la colère se durcisse, devienne contagieuse et se passe des interlocuteurs habituels. C’est pourquoi il cherche à éteindre ce qui constitue bel et bien des  foyers militants, en envoyant les flics sur les blocus lycéens. Des présidences de fac se mettent à appeler les CRS comme à Nantes. Ils veulent nous mettre en tête de laisser la politique aux grands et de s’en remettre aux urnes.

Plutôt que de les écouter, inspirons-nous des jeunes à Madagascar ou au Maroc qui relèvent la tête contre la mal vie, la corruption et l’accaparement des richesses en haut ! Et que ce soit là bas ou ici, partout où la colère se fait sentir contre la violence du capitalisme, battons-nous aux côtés des travailleurs et derrière leurs intérêts qui sont aussi ceux de l’écrasante majorité de l’humanité.