Le Poing Levé n°15 – 17 janvier 2010 – Privatisations, réforme du lycée, répression… TOUS EN GREVE LE 21 !

Le gouvernement prend prétexte de faits divers tragiques, comme le décès d’un lycéen dans le 94, pour dérouler sa politique. La violence en milieu scolaire n’est pas nouvelle. Elle n’a pas augmenté ces dernières années. Elle n’est pas non plus cantonnée au cadre scolaire ou à la jeunesse…

Ils nous répriment

Mais le gouvernement fait croire qu’elle augmente et que les jeunes sont tous des délinquants potentiels. Ca lui permet de nous stigmatiser et d’augmenter le fliquage. Une jeunesse bien encadrée, c’est une jeunesse qui ferme sa gueule face aux injustices et aux attaques. C’est ça que veut la classe dirigeante ! Depuis des années, les jeunes, notamment dans les lycées, se sont toujours mobilisés contre les politiques qui remettent en cause notre avenir. En 2008, nous avons fait reporter la réforme Darcos et sauter le ministre de l’Éducation. La jeunesse peut non seulement se mobiliser, mais aussi entraîner avec elle les salariés, pour converger contre les politiques antisociales.

C’est pour éviter cela que le gouvernement donne des ordres clairs aux proviseurs et aux préfectures de police : envoi des flics sur les blocages, envois de lettres aux parents pour dénoncer les lycéens qui vont en manif… C’est la seule réponse dont est capable la droite face à notre mouvement.

Ils nous précarisent

Pourtant, quelles que soient les formes que nous décidons pour notre mobilisation, c’est bien pour des raisons précises que nous la menons. Nous refusons une réforme qui serait une régression historique, qui ferait du bac un diplôme sans valeur, qui individualiserait nos parcours de la première jusqu’à l’enseignement supérieur et nous empêcherait d’accéder aux études de notre choix et à des diplômes reconnus sur le marché du travail.

Notre lutte est la même que celle des fonctionnaires qui sont soumis à des conditions de travail de plus en plus précaires et qui sont dans l’incapacité de faire fonctionner des services publics dignes de ce nom, c’est-à-dire au service de tous, y compris des classes populaires.

Le 21 janvier, les principaux syndicats de la fonction publique appellent à une journée de grève et de manif. Les lycéens doivent prendre toute leur place dans cette mobilisation, aux côtés des profs et des étudiants notamment. Mais une seule journée ne suffira pas. Il faut aussi entraîner l’ensemble de notre camp social dans la lutte, jusqu’à l’aboutissement de nos revendications !

Non aux livrets de compétences et à l’individualisation : les mêmes épreuves et le même bac pour tous !Des diplômes nationaux et de qualité, non à la baisse des contenus et à la suppressions des matières ; rétablissement des BEP et bac pro 4 ans !Arrêt des suppressions de postes ! Embauche des personnels nécessaires, des moyens à la hauteur des besoins ! Droit de grève, banalisation des cours les jours de manif !

Non aux flics sur les lycées ! Non aux brigades d’intervention, à la vidéosurveillance et aux détecteurs de métaux !