La manifestation nationale organisée samedi 30 à Paris à l’appel de syndicats d’enseignants a réuni plusieurs milliers de personnes, pour dire oui à la réussite de tous, au développement du service public d’éducation et stop aux réformes de régression et aux suppressions de postes !

Mais au-delà de cette manif, c’est localement que la lutte s’organise. Dans l’académie de Créteil (77, 93, 94) et même ailleurs, des profs se mettent en grève, que ce soit contre la réforme elle-même ou contre certaines de ses conséquences, comme les baisses de budgets, les classes surchargées, les disparitions de certains cours… A Lannion (Côtes d’Armor, Bretagne), les lycéens et les profs du lycée pro Le Dantec se mobilisent contre la suppression du bac pro technicien d’usinage.

Unifions les luttes !

Dans le 92, c’est contre l’expulsion d’un lycéen sans-papier que se mobilisent profs et élèves. La mobilisation s’organise pour exiger qu’il puisse revenir en France et y faire ses études. Cela nous rappelle que, pendant qu’il détruit notre avenir avec ses contre-réformes et ses cadeaux au patronat, le gouvernement cherche à nous diviser entre français et immigrés, avec ou sans papiers.

Le gouvernement Sarkozy croit encore pouvoir imposer un nouveau recul avec sa réforme des retraites. Mais cette fois-ci c’est peut-être la goutte qui va faire déborder le vase. Nous ne voulons pas travailler jusqu’à 70 ans pour des salaires de misère !

Mais pour le faire reculer sur les retraites comme sur la réforme du lycée, c’est tous ensemble que nous devons lutter. Aujourd’hui, les partis politiques institutionnels n’ont à la bouche que les élections régionales. Comme si ces élections allaient changer quoi que ce soit à nos vies ! Cela fait six ans que la gauche dirige 20 régions sur 21 en France métropolitaine, pourtant nos conditions de vie continuent de se dégrader, les régions distribuent toujours de l’argent public aux entreprises privées et celles-ci ne se gênent même pas pour continuer à licencier, de même qu’elles continuent de subventionner l’enseignement privé.

Alors, nous ne devons compter que sur nos propres forces. Les résistances existent, elles sont nombreuses, mais elles sont dispersées, elles n’ont pas lieu en même temps. C’est la force de Sarko que de nous diviser pour éviter d’avoir à nous affronter tous en même temps, lycéens, étudiants, enseignants, travailleurs du public et du privé. A nous de faire la démonstration que tous ensemble, on peut gagner !