Non à la sélection à l’université : les sans-facs s’organisent dans plusieurs villes en France pour arracher des inscriptions !

Article du N°39 de Révolutionnaires (24 juillet 2025)

Cette année encore, des centaines de milliers de jeunes vont se retrouver sans fac, comme environ un candidat sur trois ces dernières années : en 2024, Parcoursup a laissé sur le carreau 295 000 candidats (31 %) et MonMaster 84 000 candidats (37 %). Le gouvernement envoie chaque année des centaines de milliers de jeunes sur le marché du travail pour offrir une main-d’œuvre bon marché au patronat. Mais, à écouter le gouvernement, si tu n’as pas de place à la fac, c’est que tu n’as pas assez travaillé ! Des mensonges imprégnés de mépris pour cacher une politique de tri social, voire raciste, avec des universités fermées aux jeunes des quartiers ouvriers et issus de l’immigration.

Face à cette situation, dans plusieurs universités en France, des collectifs de sans-facs en lutte contre la sélection s’organisent pour arracher leurs inscriptions.

Le 16 juillet, le collectif de Nanterre s’est rendu au ministère de l’Enseignement supérieur pour déposer les 150 premiers recours recensés en juillet à Nanterre, mais aussi ceux collectés par les collectifs de Lille, Grenoble, Lyon et Metz. Cette initiative a bénéficié d’une certaine couverture médiatique.

À Lille et Grenoble, les collectifs de sans-facs ont organisé des actions afin d’interpeller les présidences d’universités le 11 juillet. Soutenus par les sections locales et par la direction nationale de l’Unef, ils annoncent d’ores et déjà se préparer à se mobiliser dès le 1er septembre si leurs recours ne débouchent pas sur des inscriptions dans l’été.

À l’heure où Bayrou vient d’annoncer de nouvelles coupes budgétaires astronomiques sur le dos des jeunes et des travailleurs, afin notamment de financer le budget militaire, la lutte pour l’inscription des sans-facs, pour arracher de l’argent pour l’ouverture de places et des embauches à l’université, montre qu’il est urgent de préparer une grève massive dans les facs à la rentrée.

Héloïse Cinorrodo