
Non à l’augmentation des budgets militaires, leurs guerres ne sont pas les nôtres. Contre les attaques de Macron et du patronat, organisons-nous !
Edito du NPA Jeunes Révolutionnaires du 10 mars 2025
Le 5 mars dernier, Macron a repris ses allures de « chef de guerre » pour nous faire accepter ses attaques sociales : coupes budgétaires, licenciements, augmentation du temps de travail et de l’âge de la retraite… Au nom de « l’économie de guerre ».
Mourir pour les multinationales et les marchands de canons ?
Depuis, les sondages fleurissent pour démontrer que les jeunes seraient prêts à s’engager dans l’armée, à revenir au service militaire, voire à « mourir pour leur pays ». Des sondages dont la représentativité est douteuse, qui datent parfois d’il y a plusieurs mois, et dont les résultats sont grandement contradictoires : une étude du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (Irsem), publiée il y a près d’un an, annonçait ainsi que 62 % des 15-25 ans se disaient favorables au rétablissement du service militaire. Dans un sondage 20 Minutes – OpinionWay publié ce 10 mars, le chiffre descend à 32 %. Ce qui n’empêche pas la presse de s’extasier du regain d’amour de la jeunesse pour l’armée !
Ce qui est indéniable, c’est bien le bourrage de crâne guerrier et militariste. Journalistes et politiciens de tous bords rabâchent à longueur de temps qu’il faudrait renforcer « notre » armée, « notre défense » (une jolie manière de parler de la guerre), « nos équipements » (une autre façon de parler d’engins de mort)…
Mais qui l’armée française défend-elle ? Elle n’a jamais défendu autre chose que les intérêts de la bourgeoisie, en combattant les peuples qui luttaient pour leur indépendance, en Indochine et en Algérie, à maintenir d’anciennes colonies dans le giron de la France, comme en Afrique subsaharienne, où des multinationales françaises pillent les ressources, exploitent la main-d’œuvre et détruisent l’environnement sans relâche. Cette armée n’est pas la « nôtre », c’est celle des grandes entreprises comme Total, Orano, Bouygues, Vinci, Bolloré.
L’industrie de l’armement voit ses profits exploser depuis le début de la guerre en Ukraine. Après les annonces de Macron, les valeurs boursières des marchands de mort ont atteint des niveaux records. En attendant une hypothétique guerre dans laquelle l’armée française pourrait en faire usage, les armes servent à bien des gouvernements pour écraser les peuples moyennant finance aux Émirats arabes unis, en Égypte, au Qatar, en Inde, en Arabie saoudite, ou encore, bien évidemment, en Palestine.
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Non, décidément, cette industrie n’est pas la « nôtre ». Nous, les jeunes, les travailleurs et travailleuses, n’avons aucun intérêt commun avec les criminels qui possèdent les entreprises et dirigent les États. C’est avec les opprimés du monde entier que nous devons nous unir, pas avec nos dirigeants. Et c’est de nos dirigeants que nous devons nous séparer par des frontières étanches, des frontières de classe, pas avec les autres peuples de la planète. Contre nos dirigeants, nous devons même préparer un affrontement, jusqu’à les renverser avec tout leur système.
La mobilisation qui a débuté dans les universités pour les budgets est une étape de notre riposte contre un gouvernement qui aujourd’hui veut sacrifier nos études pour financer son armée impérialiste et qui, demain, cherchera peut-être même à nous envoyer dans ses sales guerres.
Le succès de notre mouvement, comme celui des manifestations massives du 8 mars, montrent que, quoi qu’en disent les sondages, notre génération est surtout prête à prendre son avenir en main et à en finir avec cette société.
À nous de le prouver lors des journées de grève et de manifestation dans les universités des 11 et 13 mars, et en poursuivant notre mouvement tant qu’il le faudra !