Oui, M. CAZENEUVE NOUS CONDAMNONS LES VIOLENCES DE VOTRE MONDE

Oui, M. CAZENEUVE NOUS CONDAMNONS LES VIOLENCES DE VOTRE MONDE

Lors de la journée de grève interprofessionnelle du 28 avril contre la loi travail, les « forces de l’ordre » ont déployé une violence sans précédent. Les chiffres sont implacables : plus de 217 interpellations lors des manifestations, plusieurs dizaines de manifestants blessés partout en France dont un jeune rennais qui risque de perdre son œil. Nous condamnons ces violences et nous demandons la libération et la relaxe de tous les manifestants !

Le ministre de l’intérieur, Mr Cazeneuve souhaite que les organisations condamnent les violences des manifestations.

Mais qui est violent ? Qui déploie un arsenal sans précédent contre tous les manifestants ?

Les cas sont multiples de tirs tendus de grenade lacrymogène, tirs de flashball à hauteur de visage, pénétrations de policier dans les cortèges à coup de matraque et même de poing. Tous les types de cortèges ont été visés par ces attaques, et particulièrement ceux des jeunes.
On pourrait aussi parler des policiers en civils présents dans les cortèges pour casser et lancer des projectiles, comme cela a été reconnu par les représentants des policiers.
Ainsi, la police organise sciemment la tension et l’affrontement lors des manifestations. C’est une stratégie de la part du gouvernement pour tenter de nous diviser entre « bons » et « mauvais » manifestants.
Nous l’affirmons haut et fort : nous ne céderons jamais face à ces manœuvres !

Qui est violent en proposant une loi qui nous précarise à vie ?
La violence de la loi travail est elle aussi sans précédent. Organiser la précarité à vie, permettre aux patrons de faire ce qu’ils veulent de nos vies, nous imposer des temps fractionnés, nous imposer des changements d’horaires, de périodes de vacances… Nous licencier comme ils le souhaitent et briser nos vies. C’est votre société, votre monde et votre loi qui est violente et qui brise notre avenir !

Une société violente, oui ! Et nous devons y répondre !

Alors qu’il condamne la soi-disant violence des manifestants qui luttent avec raison contre cette loi antisociale, le gouvernement ne dit rien de la violence de cette société. Normal, c’est sa politique au service du MEDEF qui en est directement responsable : en plongeant des centaines de milliers de personne dans la misère, en jetant à la rue des dizaines de milliers de personnes, en précarisant nos vies et en détruisant notre avenir. Face à une telle situation sociale, et une pression policière sans précédent, la colère explose et elle est légitime !

Pour nous, face à cette violence, qu’elle soit de la police ou des lois du gouvernement, notre réponse doit être massive et organisée. Le 1er mai et le 3 mai, soyons encore plus nombreux à descendre dans la rue et à faire entendre notre colère, et montrons que nous sommes déterminés à lutter coûte que coûte, malgré les provocations du gouvernement.