Pas d’uniforme, pas de sélection : des moyens pour l’éducation !
Depuis plusieurs semaines, professeurs, parents et lycéens du 93 se mettent en mouvement pour dénoncer le manque cruel de moyens dans les bahuts et les nouvelles attaques du gouvernement, à commencer par son “choc des savoirs” Début mars, des lycéennes de Blaise Cendrars à Sevran ont tournés avec leurs professeurs une vidéo sur Tiktok. Plafonds inexistants, matériel défectueux, chauffage en rade, professeurs non remplacés, fermetures de classes et on en passe : c’est ça la réalité des établissements des quartiers populaires partout en France !
Des collèges qui s’écroulent, alors que de l’argent, il y en a !
Pendant que les patrons s’en mettent plein les poches avec des profits records en 2023, les profs sont payés au lance-pierre et les plafonds tombent dans les bahuts. La réponse du gouvernement ? Prévoir plusieurs dizaines de milliards d’économie sur les deux ans à venir. Comment ? En coupant encore une fois les moyens dans l’école, la santé ou les transports, et en présentant la facture aux plus pauvres et aux travailleurs ! Alors de Tremblay à Aulnay en passant par Montreuil, l’ambiance se réchauffe, et à raison !
Ni chair à canon ni chair à patron !
Le gouvernement veut mettre les jeunes de milieu populaire encore plus au service des patrons en leur fermant davantage la porte des études. Pour les lycéens, c’était la réforme du bac pro et Parcoursup. Maintenant, c’est au tour des collégiens que Attal veut répartir en “groupe de niveaux” : ça ne leur suffisait pas de trier entre établissements privés et publics et entre collèges des quartiers riches et collèges des quartiers populaires. Le tri social se passera aussi au sein même des collèges avec cette réforme. Avec toujours la même philosophie : mettre les enfants de pauvres ensemble et dans les pires conditions, pendant que les héritiers des plus riches auront droit aux groupes d’élite, aux meilleurs établissements et aux cours privés payés par leur famille si besoin.
Bref, une école qui ressemble de plus à plus à cette société inégalitaire où les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent !
Et pour agrémenter le tout, le gouvernement renforce le déploiement du SNU (= un stage d’obéissance chez les militaires) et cherche à instaurer l’uniforme à l’école. Dans un monde où les guerres sont de plus en plus fréquentes, il cherche à faire de nous des “petits soldats” : ça pue !
Une seule solution : nos luttes !
Pas de bol pour ce gouvernement au service des patrons, la colère ne redescend pas ! Les journées de grèves ou d’écoles “mortes”, les manifestations, les rassemblements et les assemblées générales se multiplient chez les enseignants du 93. Mais pas que. Leurs revendications résonnent chez les parents qui sont nombreux à se mobiliser, et chez leurs collègues, du 95 à l’Indre-et-Loire. Beaucoup ont en tête la journée de grève du 19 mars, journée d’appel à la grève dans la fonction publique. Rejoignons la mobilisation en tant que jeunes pour exprimer notre colère contre ce gouvernement et cette société dégueulasse.
A nous de suivre l’exemple de ces lycéens de Blaise Cendrars à Sevran qui ont bloqué leur établissement en soutien à la grève des profs ou celles et ceux de Cachan qui se sont mobilisés la semaine dernière !